Les inquiétudes de Jean Moulin sont fondées. A la charnière des mois de mai et juin 1943, il est enthousiaste sur la capacité de la Résistance à mettre en commun les valeurs partagées plutôt que les postures politiciennes. Il sait aussi que l'accord autour du CFLN ne règle pas tout parce que la présence de Jean Monnet atteste la prise que les Américains avec Giraud veulent avoir sur la jeune institution. L'ancien préfet sait que la gestapo pourchasse plus que jamais les responsables des grands mouvements. Il se sait en danger mais a le sang-froid suffisant pour faire face et s'adapter aux nouvelles menaces. L'arrestation à Paris du chef de l'Armée secrète « Vidal », le général Charles Delestraint le met de très mauvaise humeur.
Etre plus prudent
Il a l'impression que le cloisonnement est insuffisant et surtout qu'on donne trop d'informations à de nouveaux venus dont on ne sait pas grand-chose. Ils peuvent être des agents de l'ennemi infiltrés pour démembrer les organisations clandestines. Déjà avant la première réunion du Conseil national de la Résistance le 27 mai 1943, Jean Moulin indique : « J
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