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Cercle Jean Moulin ®

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Co-Président d'Honneur Daniel Cordier, Secrétaire Particulier de Jean Moulin, Hubert Faure, membre des 177 du Commando Kieffer, membre d'Honneur Suzanne Escoffier, petite cousine et filleule de Jean Moulin Association Mémorielle Patriotique et Républicaine. cercle.jean.moulin71@sfr.fr 07 81 34 85 48


La Révolution s’emballe il y a 220 ans - Partie 5

Publié par cercle Jean Moulin sur 15 Avril 2013, 20:39pm

Catégories : #République Patrie Nation France Révolution


C'est la confrontation. Après Jérôme Pétion de Villeneuve, l'un des chefs des girondins, c'est au tour de Marguerite, Elie Guadet député de la Gironde, chef de file des girondins, de réagir au réquisitoire de Robespierre contre les girondins. Il donne une leçon sur la tactique politique de calomnie.

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Rappel : Jean-Paul Marat, député de Paris, s'en prend aux girondins et il soutient et emporte le 6 avril 1793 la constitution du Comité de Salut Public. Une pétition est apportée par une section parisienne. Robespierre succède à plusieurs orateurs dans un long discours où il accuse "la faction", comprendre "les girondins", des maux de la République et de menées contre-révolutionnaires.

La riposte des girondins suite au réquisitoire de Robespierre

Le 12 avril 1793, Pétion d’abord (1) puis Guadet (2) montent à la tribune pour mettre en cause Robespierre, Danton et Marat (3). 

Pétion habituellement assez calme est très animé pendant son intervention : 
"On prodigue des calomnies infâmes ; y répondez-vous, on ne vous écoute point, on réitère, on suit le même plan, on répète les calomnies, on espère qu’à la fin on y croira"

Marat demande en vain la parole lorsque Pétion descend de la tribune et reçoit les plus vifs témoignages d’intérêt et de satisfaction d’une grande partie de l’assemblée. 

C’est de nouveau un chef girondin qui s’exprime : Guadet. Il répond aux attaques de Robespierre qui le vise personnellement puisque son nom a été jeté en pâture à la fin du réquisitoire de Maximilien dans la séance du 10 avril 1793. 

Son exposé suit une trame chronologique sur les faits qu’il énonce et commente en les divisant en trois périodes, pendant l’assemblée législative jusqu’au renversement du trône, du renversement du trône à la Convention et pendant la Convention. 

Il s’exprime longuement. Il revient sur la dénonciation de l’Incorruptible de l’existence d’une faction.

Le 25 septembre 1792 déjà, Marat joue gros. Acculé, il se défend avec ardeur. Marat, Robespierre et Danton et d'autres sont accusés de représenter un danger pour la liberté et de dévoyer la Révolution. Jean-Paul Marat sent le vent tourner. Il utilise l’émotion pour sa défense pour éviter le décret d'accusation par la menace de son suicide à la tribune, pistolet à la main, le canon sur le front. Et le député Tallien en profite pour clore ce débat et préserver ses amis montagnards. L'ordre du jour se poursuit et la Convention aborde la proposition de Couthon : "Je demande que la Convention décrète l'unité de la République" - Photo : Jean-Pierre Marat reproduit par Viollat en estampe dans Les musées chez soi (XIXe siècle)
Le 25 septembre 1792 déjà, Marat joue gros. Acculé, il se défend avec ardeur. Marat, Robespierre et Danton et d'autres sont accusés de représenter un danger pour la liberté et de dévoyer la Révolution. Jean-Paul Marat sent le vent tourner. Il utilise l’émotion pour sa défense pour éviter le décret d'accusation par la menace de son suicide à la tribune, pistolet à la main, le canon sur le front. Et le député Tallien en profite pour clore ce débat et préserver ses amis montagnards. L'ordre du jour se poursuit et la Convention aborde la proposition de Couthon : "Je demande que la Convention décrète l'unité de la République" - Photo : Jean-Pierre Marat reproduit par Viollat en estampe dans Les musées chez soi (XIXe siècle)

Leçon sur la tactique politique de calomnie

Guadet : "Si j’entends bien les termes, une faction est un concert d'hommes qui travaillent à renverser l’autorité légitime, à usurper la puissance. 

Hé bien ! Robespierre, qui de toi ou moi a travaillé ainsi ? Réponds-moi. Depuis longtemps, et vous devez vous en être aperçu, citoyens, leur tactique est d’imputer aux autres ce qu’ils ont faits eux-mêmes. 

Ont-ils ordonné des pillages dans Paris, c’est vous, c’est moi, qui les avons provoqués. 

Ont-ils porté le peuple à des excès plus criminels encore, c’est encore vous, c’est encore moi. 

Quelques brigands répandus dans les sections de Paris prennent-ils des arrêtés subversifs des autorités nationales, c’est encore une manœuvre des factieux de la Gironde ! … 

Je n’ai pas besoin de les nommer ceux qui se permettent cette tactique infâme ; vous les connaissez, citoyens, et c’est là ma plus forte preuve contre eux (...) 

Nous composons une faction ! Si ce n'était là le comble de l'atrocité, ce serait le comble de la dérision (...) 

Mais dans quelle tribune nous voit-on donc tâcher de propager nos principes factieux et liberticides ? Abordons-nous les tribunes de vos sociétés populaires, devenues l'arsenal de la calomnie, du pillage, du meurtre, de l'assassinat ? 

Oui, vos sociétés, prenez garde que je parle des vôtres devenues, dis-je, l'arsenal de prédications, d'attentats contre la représentation nationale ! 

Nous voit-on, dans les sections de Paris, augmenter le nombre de ceux que vous-mêmes, lorsqu'ils vous ont rendu quelques services indiscrets, vous appelez des contre-révolutionnaires ? Non, on ne nous voit nulle part, nous vivons seuls avec nos amis. 

Voudriez-vous aussi nous interdire de pareilles liaisons ? Voudriez-vous jeter dans une députation liée, ou à peu près, par les mêmes sentiments, par les mêmes principes, la division que vous jetez tous les jours dans la convention nationale? Non, vous n'y parviendrez pas ; la liberté nous réunit ; nous sommes inséparables ! (...) 

Lorsque nous avons voulu la guerre la France tout entière la voulait avec nous ; Robes­pierre seul et son orgueil ne la voulaient pas parce qu'il ne veut jamais ce que les autres veulent. Il n'était pas même question de savoir si on la voudrait, si on ne la voudrait pas, il était question de se défendre : les armées ennemies s'é­taient déjà réunies ; elles marchaient surie territoire français (...) 

Avec quelle audace
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