Les ennemis de mes ennemis ne sont pas (forcément) mes ennemis

ANNA TOPALOFF - MARIANNE

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Avec « La parade », le cinéaste serbe Srdjan Dragojevic utilise la comédie pour dénoncer toutes les formes de racismes qui sévissent encore dans l’ex-Yougoslavie. Culotté et irrésistiblement drôle. 

Pour prouver à sa fiancée qu’il n’est pas le beauf homophobe qu’elle croit, Lemon, criminel de guerre et parrain des gangsters de Belgrade, décide d’assurer la sécurité de la Gay Pride de Serbie. L’enjeu est de taille : des groupes néonazis ont juré de faire couler le sang des militants homos. Mais il lui faut trouver d’autres volontaires et tous ses potes criminels ont refusé d’être mêlés à des gays. Alors le voilà parti dans un road trip à travers l’ex-Yougoslavie pour convaincre ses ennemis d’hier, qu’il a violemment combattu dans les années 90, de l’aider dans cette improbable mission. Ces anciens mercenaires bosniaques, croates, albanais et kosovars accepteront plus facilement : après tout, comme le dit l’un des personnages, « tu me propose casser du Serbe dans leur propre capitale ? Je suis partant ». Dans cet équipage hétéroclite, chacun apprendra à transcender ses préjugés envers ses ex-adversaires. 
  
Assumant sans fausse pudeur le parti pris de la comédie, le cinéaste serbe Srdjan Dragojevic signe un film culotté et irrésistiblement drôle ! Avec un sens du rythme qui rappelle celui du réalisateur britannique Guy Ritchie, il enchaîne les situations plus cocasses les unes que les autres et se moque ave....

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