Une vaste opération de contrôles internationale, réalisée sous l’égide de l’organisation mondiale des
douanes (OMD), s’est déroulée du 22 au 31 octobre dans une quarantaine de pays. Cette opération, baptisée « HOPE », avait pour objectif de lutter contre les trafics de spécimens protégés par la
Convention de Washington et les importations de viande de brousse (viande provenant d’animaux sauvages d’Afrique).
En l’espace d’une dizaine de jours, ces contrôles ont permis de saisir en France près de 813 kg de
viandes d’origines diverses (dont 318 kg provenant d’animaux sauvages), près de 1,1 tonne de poissons et mollusques, 1,5 tonne de viandes/poissons/légumes en vrac, 1,2 tonne de fruits et légumes
et plus de 70 kg de chenilles. Les agents ont trouvé de la viande de serpent, de crocodile, de chèvre, de boeuf, de mouton, d’éléphant, d’antilope, de porc-épic, de pangolin, de singe… La grande
majorité de ces produits ont été saisis à Roissy sur des passagers en provenance d’Afrique de l’Ouest.
Des voyageurs rapportent en effet de la viande fraîche ou séchée en dépit de la réglementation
l’interdisant formellement pour des raisons sanitaires. Certains le font pour leur consommation personnelle, d’autres pour en faire commerce. Dans tous les cas, cette pratique présente un risque
sanitaire significatif, les denrées alimentaires n’étant pas transportées dans des conditions garantissant leur bonne conservation et susceptibles d’introduire sur le territoire des maladies
graves (virus Ebola, grippe aviaire, fièvre aphteuse). Elle contribue aussi à l’appauvrissement des écosystèmes, une partie significative des viandes saisies étant issues d’espèces protégées par
la Convention de Washington. Enfin, revendue en toute illégalité, elle contribue de façon non négligeable à l’économie parallèle.
En plus des 345 infractions sanitaires, une vingtaine d’infractions à la Convention de Washington ont par
ailleurs été constatées, principalement à Roissy, mais également à Marseille, Orly et à la Réunion. A titre d’exemple, les douaniers ont saisi de l’ivoire brut et travaillé,