"Je n'ai jamais rien demandé aux Bettencourt, ils ne m'ont jamais rien donné" Nicolas Sarkozy.
Cette déclaration, précédant "les affaires financières", c'est Eric Woerth qui s'en est occupé, est gênante à plus d'un titre.
On peut remarquer la couardise de l'homme qui rejette toute responsabilité sur un fusible qui l'un des ses plus fidèles serviteurs, jusqu'à l'aveuglement et le sacrifice, à l'instar pour Chirac d'un Juppé, aujourd'hui virginal et sauveur suprême de feu l'UMP, pardon d'une UMP en feu.
Et Sarkozy de rajouter en substance "d'autres politiques avant moi se sont rendu chez les bettencourt" et de citer "Mitterrand, Bérégovoy (nous serions obligé de le croire sur parole) et Chirac (là aussi , au vu dit on de l'état de santé mental du Président préféré des français de tous les Présidents de la Véme). Petit coup de couteau une fois de plus à celui qui le fit roi et/ou un coup de couteau en plus napoléon le petit ayant flingué autant d'amis dans sa vie politique que celui qu'il se refuse à voir comme son ex mentor.
Il est sidérant de voir, entendre toutes les fuites de la "justice". La moindre audition, le moindre PV se trouve dans un média, puis l'ensemble dès le lendemain si ce n'est le jour même dans la presse du soir. Je veux bien que la "justice" comme beaucoup de ministères régaliens ait des problèmes d'argent (comme quasiment tous les Français), mais comment se fait-il qu'une enquête ne soit pas diligentée afin de protéger le "secret de l'instruction" dès qu'il y a une fuite? Ne collemate t-on pas de fuite chez soi ou dans un bateau, à la moindre avarie de ce type ?
Ceci dit, cette exposition juridico-médiatique n'est peut-être que le juste retour d'une "justice" à trois vitesses ...
La "justice des nantis" : ceux qui ont les moyens de se payer procédure et force de ministère d'avocat; et pas de l'avocat des divorces et des IPM, non du cador.
La "justice des quidam" : vous, moi, ceux qui ont une adresse fiscale, postale, un numéro INSEE, un compte en banque sur lequel seront prélevés après injonction du Trésor Public dommages et intérêts, amendes, majorations et pénalités de retard en sus.
La "justice des gueux" : les racailles comme disait l'intéressé. Pas d'adresse, pas de compte, ou pas solvables. Poursuivis SI recherchés, rarement inquiétés, pas vraiment condamnés, jamais payeurs car inconnus ou insolvables.
Mais une question me vient à l'esprit : quand va t-on se donner les moyens d'une vraie Police et d'une Justice, si ce n'est répressive à tout crin, à tout le moins efficiente et dissuasive? ...