Aux prises avec la
démoniaque entreprise de déshumanisation à laquelle ils étaient livrés, les déportés n'ont jamais cessé de lutter pour leur vie et pour leur
dignité.
Derrière les barbelés,
la résistance continuait. Pour préserver l'Homme. Donner l'Espérance, c'était déjà une victoire remportée sur l'ennemi.
Venus des horizons les
plus divers, dépouillés de tous les artifices de la vie, rapprochés par la souffrance et le combat, les déportés se sentaient unis et leur solidarité était souvent la seule arme qu'ils
pouvaient opposer aux SS.
- Du plus profond de leur enfer, ils rêvaient d'un monde de paix, de justice et de fraternité.
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La Charte de l'ONU est le fruit du combat des Résistants et le reflet de leurs espoirs. Mais les promesses qu'elle contient sont encore loin d'être réalisées pour les peuples qui continuent à souffrir de la guerre, de la discrimination sociale, raciale, religieuse ou politique. - Certains diront peut-être à quoi bon revenir sur ce passé? Ne vaudrait-il pas mieux oublier ?
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Mais les déportés ne peuvent pas oublier et, le pourraient-ils, qu'ils n'en auraient pas le droit.
Ils savent que le nazisme n'est pas mort, que le crime peut encore se reproduire. - Oublier, ce serait faillir à leur devoir envers les Hommes. Ce serait trahir le serment qu'ils ont fait au jour de leur libération :
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- Plus jamais ça !
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