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Cercle Jean Moulin ®

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Co-Président d'Honneur Daniel Cordier, Secrétaire Particulier de Jean Moulin, Hubert Faure, membre des 177 du Commando Kieffer, membre d'Honneur Suzanne Escoffier, petite cousine et filleule de Jean Moulin Association Mémorielle Patriotique et Républicaine. cercle.jean.moulin71@sfr.fr 07 81 34 85 48


le Bréviaire des Patriotes : Coup d’État du 2 décembre 1851 : vous avez dit « crime » ?

Publié par cercle Jean Moulin sur 8 Décembre 2012, 13:54pm

Catégories : #République Patrie Nation France Révolution

coup d etat 2 decembre 1851L’histoire ne se recommence pas, a-t-on dit. C’est vrai en ce sens qu’il n’est pas donné à l’homme de coordonner les événements de façon à en obtenir le résultat déjà produit par des conditions similaires. Mais en revanche, il est rationnel que les mêmes causes déterminent les mêmes effets. Comme celle de 1799, la République de 1848 arrivée progressivement à la même situation. La France s’enlisait chaque jour dans le marasme, les énergies morales s’éteignaient peu à peu. Les réformes promises n’aboutissaient pas, l’agriculture souffrait, l’industrie était paralysée, la misère des ouvriers s’aggravait de jour en jour. En un mot, l’essor de la vie nationale était brisé. La situation politique s’affirmait de plus en plus périlleuse. L’hostilité de l’Assemblée contre le Prince-Président s’envenimait toujours d’avantage. Le duel recommençait non moins acharné qu’en 1799, entre le pouvoir Législatif et le pouvoir Exécutif.

Cette hostilité avait pour cause la résistance apportée par Louis Napoléon Bonaparte aux écarts constitutionnels de l’Assemblée. La lutte était arrivée à un tel point de violence, que l’un devait inévitablement briser l’autre. L’Assemblée de 1848, comme beaucoup d’autres avant ou après elle, avait pour « Constitution » l’arbitraire et pour programme le « bon plaisir ». Il ne faut pas oublier ses deux « coups d’état », celui du 31 mai 1850 par lequel elle supprimait le suffrage universel et celui du 19 juillet 1851 empêchant le vote de révision de la Constitution. Or cette révision constitutionnelle résumait les ardentes aspirations du pays et était soutenue par les signatures de trois millions de pétitionnaires. Cette révision visait surtout à proroger les pouvoirs du Prince-Président. A diverses reprises Louis Napoléon demanda à l’Assemblée l’abrogation de la loi du 31 mai mais en vain. L’Assemblée pouvait comme elle le voulait violer la Constitution qui avait solennellement garanti le rétablissement du suffrage universel !

Dès 1850, le corps à corps entre l’Assemblée et le Président était d’une telle violence que le général Changarnier se vantait de faire arrêter le Prince-Président sur la simple signature du Président de la Chambre. Changarnier n’était que l’un des membres d’une conjuration tramée contre Louis Napoléon par de Rémusat, de Lasteyrie, Thiers, etc … En janvier 1851, le Président destitua Changarnier du commandement des troupes de Paris. Toute fois, l’Assemblée ne désarmait pas, quant au Prince il persistait dans son projet d’abrogation de la loi du 31 mai ainsi que dans la révision de la Constitution à la simple majorité des votes et non d’après la procédure compliquée qui rendait impraticable toute révision. Louis Napoléon prépara en ce sens un décret qui n’aboutit qu’à affol

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