Redémarrer les hauts fourneaux de Florange en mettant le pied à l'étrier à un repreneur capable de
concurrencer ArcelorMittal dans l'hexagone, c'était, dans un contexte de crise, mettre en péril le site sidérurgique de Dunkerque et ses 3000 emplois. Au delà des arguments de coût ( 600
millions d'euros publics), de difficultés juridiques, de philosophie – un État impécunieux doit-il ou non jouer les entrepreneurs dans un secteur en crise ? –, voilà le raisonnement qui a
convaincu le président François Hollande et son Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, de ne pas réquisitionner l'ensemble des activités de Florange, comme le souhaitait Arnaud
Montebourg, le ministre du Redressement productif.
Quitte à se satisfaire des engagements de Lakshmi Mittal d'investir (180 millions d'euros) et de ne
pas licencier dans la vallée de la Fentsch. Un choix, à moyen terme, beaucoup plus risqué qu'il n'y paraît. Voici pourquoi.
L'aveu subi, le 6 décembre, de difficultés techniques pour justifier le retrait temporaire à
Bruxelles, du projet Ulcos (une technologie de captage de CO2 qui pourrait donner un sursis à la coulée de Florange) en donne une nouvelle illustration: le PDG du numéro un mondial de
l'acier est un joueur de flûte d