Le 20 janvier 1666, Anne d'Autriche meurt au Louvre, à 65 ans, d'un cancer du sein apparu deux ans plus tôt. Ses souffrances sont accrues par l'acharnement des médecins. À son chevet, son fils aîné, le roi Louis XIV, en larmes, perd connaissance. Son deuxième fils, Philippe d'Orléans, tout aussi ému, reste auprès d'elle jusqu'à ses derniers instants.
Anne d'Autriche a régenté le royaume pendant la minorité de son fils, jusqu'en 1661. Elle est inhumée à Saint-Denis. Son coeur est confié au Val-de-Grâce, le couvent qu'elle a fait ériger en reconnaissance à Dieu après la naissance de son fils aîné, couvent où elle aurait aimé finir ses jours si la maladie lui en avait laissé le loisir.
Le 20 janvier 1771, dans la nuit, le roi Louis XV et son garde des sceaux Maupeou font arrêter et exiler cent trente magistrats du Parlement de Paris.
Maupeou abolit les Parlements coupables de vénalité, forme un nouveau Parlement avec des magistrats dociles et par un édit révolutionnaire, il supprime la vénalité des offices et introduit l'égalité de tous les sujets devant la justice... Mais ces mesures tardives ne font qu'aggraver l'impopularité du roi vieillissant, entouré de ses maîtresses et impuissant tant à l'intérieur qu'à l'extérieur...
suite de l'articleLe 20 janvier 1831, au cours de la conférence qui s'est réunie à Londres le 4 novembre 1830 en vue de reconnaître l'indépendance de la Belgique, les grandes puissances (Angleterre, Autriche, Prusse, France, Russie) proclament solennellement la neutralité du nouvel État.
Le 20 janvier 1878, les Russes s'emparent de la ville d'Andrinople, dans la région des Balkans encore soumise aux Turcs ottomans...
suite de l'articleLe 20 janvier 1942, mise au point de la « Solution finale » à la conférence de Wannsee par Reinhard Heydrich, le chef des services de sécurité allemands - laSicherheitspolizei (SD) et le Reichsicherheits-Hauptamt (RSHA) -, en présence de dignitaires et hauts fonctionnaires nazis (Adolf Eichmann).
Ils mettent au point la déportation des Juifs de l'ouest de l'Europe vers les camps d'extermination situés en Pologne...
suite de l'articleLe 20 janvier 1946, Charles de Gaulle démissionne de la présidence du gouvernement provisoire. À l'encontre des partis politiques, il réclame un exécutif fort. Contrairement à ses espérances, ses voeux ne seront pas comblés et personne ne viendra le rappeler au pouvoir pour conduire la IVe République...
suite de l'articleLe 20 janvier 1949, dans son traditionnel discours sur l'état de l'Union, le président des États-Unis, Harry Truman, prononce pour la première fois l'expression « sous-développé » à propos des pays qui n'ont pas encore atteint le stade industriel. L'expression fait florès...
suite de l'articleLe 20 janvier 1983, François Mitterrand, président de la République française, s'exprime devant les députés du Bundestag, à Bonn (première capitale de l'Allemagne fédérale). Il emploie une formule qui fera date : « Les fusées sont à l'Est, les pacifistes à l'Ouest ! »
L'enjeu est de taille : les Soviétiques installent dans les pays satellites d'Europe centrale des missiles nucléaires (les SS-20) pointés vers l'Europe occidentale. Face à cette menace, les Américains et leurs alliés de l'OTAN se proposent de répliquer en installer en Allemagne fédérale des missiles tout aussi puissants (lesPershing) orientés vers l'Europe communiste et l'URSS. Les pacifistes et gauchistes occidentaux se mobilisent contre ce projet au nom de l'aphorisme : « Plutôt rouges[communistes] que morts ! »
Par sa prise de position énergique devant les députés allemands, François Mitterrand contribue à retourner l'opinion occidentale en faveur des Américains. Les Soviétiques reculent et se résignent à démanteler ses SS-20. S'épuisant à poursuivre les États-Unis du président Ronald Reagan dans une nouvelle course aux armements (surnommée la « Guerre des étoiles »), ils vont conduire leur pays à l'effondrement.
Le 20 janvier 2009, la cérémonie d'investiture de Barack Hussein Obama, 44e président américain, a rassemblé environ 2 millions de personnes sur le Mall de Washington, ce qui en fait le plus important rassemblement de foule qui ait jamais eu lieu à ce jour aux États-Unis !...
Le premier président « Noir » des États-Unis naît à Honolulu le 4 août 1961 d'un père kenyan et d'une Blanche du Kansas qui se séparent deux ans après sa naissance. Il vit de 6 à 10 ans à Djakarta (Indonésie) auprès du deuxième mari de sa mère avant de revenir aux États-Unis, à Hawaï, chez ses grand-parents maternels. Brillant diplômé de Harvard, il dédaigne les grands cabinets d'avocats et devient éducateur social dans un quartier pauvre de Chicago, signe de sa volonté précoce de faire carrière en politique. Il se révèle par un discours vibrant à la Convention démocrate de Boston, en 2004, à côté de John Kerry. Candidat de son parti en 2008, il l'emporte sur la favorite Hillary Clinton.
Son élection triomphale bénéficie du discrédit dans lequel George Bush Jr a plongé le parti républicain après deux mandats calamiteux mais aussi de la promotion de plusieurs personnes « de couleur » à des fonctions de premier plan (Colin Powell, Condoleezza Rice) - sans doute le seul point à porter au crédit du précédent président. Elle est moins la conséquence de la promotion des descendants d'esclaves que de l'énorme vague d'immigration planétaire qui a transformé en trois décennies les États-Unis et l'Europe occidentale.
Signe des temps : l'arrivée de Barack Obama à la Maison Blanche coïncide avec la sortie de deux grands films qui, chacun à leur manière, témoignent de la nouvelle Amérique et de sa vision du monde : Gran Torino (Clint Eastwood) et Slumdog Millionaire (Dan Boyle).
Anne d'Autriche, infante d'Espagne, épouse à 15 ans le jeune roi de France Louis XIII. Après 23 ans d'union stérile, elle donne le jour à Louis Dieudonné, futur Louis XIV. Deux ans plus tard, naît le futur duc Philippe d'Orléans.
Devenue régente, Anne d'Autriche manifeste une énergie et un sens de l'État peu communs.Pieuse, elle fonde l'église du Val-de-Grâce, à Paris, et anime à la cour, sur la fin de sa vie, le «parti des dévots»...
Issu d'une famille de médecins, médecin lui-même, c'est par un petit essai d'économie politique que Mandeville inscrit son nom dans l'Histoire.
Éditée une première fois à Londres en 1714, La Fable des Abeilles, vices privés, bénéfices publics va lui valoir de petits ennuis avec les autorités mais elle va aussi inspirer les grands économistes à venir, de Smith à Keynes.
La ruche que décrit Mandeville est une allégorie de l'Angleterre prospère du XVIIIe siècle, ni
démocratique, ni tyrannique, avec des hommes qui, tous sans exception, comportent une part de vice : luxure, cupidité, orgueil, envie,... Le résultat s'avère excellent ! C'est ainsi que les
bourgeois gentilshommes font vivre une activité du luxe florissante ou encore que les voleurs permettent de remettre en circulation l'or que les bourgeois avaricieux thésaurisent de façon stérile
:
«C'est ainsi que chaque partie étant pleine de vice
Le tout était cependant un paradis.»
L'auteur précise toutefois que l'État intervient pour que le vice ne dégénère pas en crime... Cette
restriction ne suffit pas aux ligues de vertu qui en appellent à Jupiter, lequel éradique le vice. Qu'advient-il? Chacun économise sagement, les riches s'abstiennent de tout luxe et au final, la
ruche sombre dans la misère !
«Ainsi on constate que le vice est bénéfique
Quand il est émondé et restreint par la justice.
Oui, si un peuple veut être grand,
Le vice est aussi nécessaire à l'État
Que la faim l'est pour le faire manger.»
À la mort du roi Édouard VII, en 1910, c'est son fils cadet qui lui succède comme «roi de Grande-Bretagne et d'Irlande et empereur des Indes».
Dans sa jeunesse, le futur roi se prend de passion pour la marine...