16 juillet 1943 : Sochaux sous les bombes, deux médiations pour René Cassin, une mise en garde du peuple italien

Le 16 juillet 1943, le président des Etats-Unis, Franklin Delanoe Roosevelt et le Premier ministre britannique, Winston Churchill, font une déclaration conjointe au peuple italien dans laquelle ils indiquent que le seul espoir pour la survie de l’Italie réside passe par une reddition honorable aux forces anglo-américaines dont la progression quotidienne en Sicile après leur débarquement réussi atteste la puissance opérationnelle. Les deux leaders alliés ajoutent: “Si vous continuez à tolérer le régime fasciste, qui sert les intérêts maléfiques nazis, vous devrez subir les conséquences de votre choix. Nous sommes déterminés à détruire les faux chefs et leur doctrine, qui ont conduit l’Italie dans la position intenable où elle se trouve aujourd’hui”.
Le même jour un groupe de dignitaires fascistes parmi lesquels se tiennent Dino Grandi et le propre gendre du Duce, le comte Ciano, ancien ministre des Affaires étrangères exige et obtient de Mussolini une réunion du Grand

16 juin 1943 : deux médiations pour René Cassin

Le général de Gaulle qui a déjà adressé à Henri Queuille et Félix Gouin un télégramme pour les remercier d’avoir mis en garde avec un groupe de parlementaires le gouvernement américain contre la vaste campagne de presse anglo-saxonne destinée à le discréditer et d’avoir expliqué le rôle clé du chef de la France combattante coprésident du Comité français de la libération nationale, adresse le 16 juillet 1943 un télégramme au professeur René Cassin toujours à Londres.
Il y mentionne: “Je voudrais voir venir à Alger dès que possible MM. Queuille, Gouin et Jacquinot. Je vous prie de le leur dire de ma part en ajoutant que les démarches nécessaires à leur départ d’Angleterre sont faites ici aujourd’hui”. Toujours avec cette volonté de rassembler les meilleures volontés sur l’essentiel, le Général souhaite avoir un échange franc avec ces trois personnalités françaises qui se refusent à suivre le gouvernement de Vichy, il est vrai très discrédité dans l’opinion publique.
Dans un tout autre domaine, de Gaulle signale à Cassin dans un autre télégramme daté du même jour, que le voyage du général Giraud s’accomplit sans consultation et sans mission du Comité de la libération nationale. A son retour des Etats-Unis, Giraud passe par la Grande-Bretagne. Les troupes de la France combattante lui rendent les honneurs réglementaires.
De Gaulle s’inquiète néanmoins: “J’ajoute que le principe même et surtout les conditions de ce voyage peuvent paraître peu satisfaisants à beaucoup 

16 juillet 1943: Sochaux sous les bombes

Dans la nuit du 15 au 16 juillet 1943, le bomber command britannique décide de frapper les usines Peugeot de Sochaux. Malheureusement, cette frappe cause de nombreuses victimes civiles en raison de l’imprécision du largage. Les usines sont alors réquisitionnées par le Reich qui y fait fabriquer pour le front de l’Est des fourgons et de petits camions ainsi que des pièces destinées aux usines Daimler et BMW.
C’est le 16 à 0 h 15 que les sirènes retentissent. Une quinzaine de minutes plus tard des pathfinders lancent des pots éclairants destinés à baliser la cible. Viennent alors cent cinquante-deux bombardiers Halifax qui larguent environ six cents bombes. Les repères ne sont pas les bons et ce sont des immeubles, des maisons, des rues, des jardins qui sont dévastés par les explosions. Beaucoup de familles n’ont pas le temps de se rendre aux abris.
On relève dans les décombres 125 tués et on recense plus de 250 blessés parmi lesquels de nombreux jeunes enfants. Certains qui sont encore vivants aujourd’hui soixante-dix ans après les faits assurent avoir été marqués à vie par cet épisode tragique de la guerre.
Le raid est un échec puisque trente-cinq bombes seulement touchent les usines. Dans leur rapport, les aviateurs britanniques reconnaissent un erreur de marquage de 620 mètres. Le bilan matériel est aussi important. Plus de six cents bâtiments sont touchés dont cent trente inhabitables. La mairie est détruite, l’école en partie incendiée, le bureau de la Poste est éventré et la gendarmerie presque totalement ef

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