Disparitions : de l’inquiétude des proches à l’enquête

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Dimanche dernier, dans la forêt de la Ferté et dans le cadre de la disparition de Pascale Gay de Baudrières : début des recherches des gendarmes avec l’aide des proches et des citoyens. Photo archives JSL

Quand un adulte disparaît, c’est sa famille qui donne le feu vert aux autorités pour le rechercher. Et tout dépend du profil du disparu.

En tant qu’adulte, choisir de disparaître relève de la liberté individuelle et dès lors que la famille de la personne disparue ne la recherche pas, la disparition n’est pas qualifiée d’inquiétante. Dans le cas contraire, d’autres possibilités s’offrent aux enquêteurs et magistrats et les proches du disparu peuvent demander une recherche dans l’intérêt des familles. Éléments de réponses avec l’éclairage du procureur de la République de Chalon, Christophe Rode.

1Quand parle-t-on d’une disparition inquiétante ?

Une disparition peut être inquiétante quand une personne disparaît alors qu’elle a toujours maintenu un contact régulier avec ses proches, avec qui elle était en bons termes. Cette personne cesse soudainement et sans motif apparent de donner de ses nouvelles. Le caractère inquiétant d’une disparition est aggravé par les circonstances de l’absence ou par l’état même de la personne (personne âgée, malade, dépressive ou souffrant de troubles psychiatriques). Lorsqu’elle concerne un mineur, la disparition est obligatoirement inquiétante (voir en page 3). Il est faux d’affirmer qu’un délai de 48 heures est nécessaire avant de signaler la disparition d’un majeur.

2 A partir de quel moment déclenche-t-on les recherches ?

C’est la famille qui décide d’alerter les forces de l’ordre et donne son accord pour un appel à témoins dans la presse. Si tout laisse à penser que la disparition n’est pas volontaire, cette disparition est alors qualifiée d’inquiétante et une enquête judiciaire est lancée. Ça dépend du profil de la personne. On essaye de prendre en compte des éléments objectifs. Des investigations se portent sur la famille, l’entourage professionnel si la personne travaille, des réquisitions bancaires ou téléphoniques peuvent être décidées. De même qu’une battue ou géolocaliser sa voiture. On fait également une inscription au fichier national des personnes recherchées. Chaque cas est différent et traité en conséquence. On peut aussi décider au terme de quelques jours d’ouvrir une information judiciaire pour enlèvement et séquestration par exemple et saisir un juge d’instruction pour suivre l’affaire avec davantage de moyens.

3La justice enquête- t-elle sur les causes de la disparition ?

Dès lors qu’on n’est pas sur une cause criminelle, on ne va pas rechercher les raisons profondes qui font que la personne en est arrivée à mettre fin à ses jours si c’est le cas ou