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Cercle Jean Moulin ®

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Co-Président d'Honneur Daniel Cordier, Secrétaire Particulier de Jean Moulin, Hubert Faure, membre des 177 du Commando Kieffer, membre d'Honneur Suzanne Escoffier, petite cousine et filleule de Jean Moulin Association Mémorielle Patriotique et Républicaine. cercle.jean.moulin71@sfr.fr 07 81 34 85 48


Introduction de Jean-Pierre Chevènement "L'euro monnaie unique peut-il survivre?"

Publié par cercle Jean Moulin sur 24 Novembre 2012, 23:52pm

Catégories : #J.P. Chevènement G. Sarre Fond. Res-Publica MRC

24 septembre 2012.

Bonsoir à tous. Je vous remercie d’avoir répondu très nombreux à notre invitation à l’occasion de ce colloque de rentrée. 

Intitulé : « L’euro monnaie unique peut-il survivre ? », il fait suite à un colloque organisé par la Fondation Res Publica en février dernier sur le thème de la possibilité d’une monnaie commune (1). La différence entre monnaie unique et monnaie commune est claire : la monnaie commune est une monnaie étalon, un pivot, un panier de monnaies qui s’apprécie sur le marché. Ces monnaies restent des monnaies nationales ayant naturellement une parité fixée à l’intérieur d’un Système monétaire européen bis (je ne veux pas être plus descriptif à ce stade.) Ce colloque réunissait des personnalités éminentes, tels Christian de Boissieu, président du Conseil d’analyse économique, Pierre Jaillet, directeur général des études et des relations internationales de la Banque de France, Christian Saint-Étienne, un contestataire de l’euro, Jean-Michel Quatrepoint et Dominique Garabiol, membres du Conseil scientifique de la Fondation Res Publica. Cette vue exprimée en février était une interrogation. Depuis lors, on a vu les limites des mesures prises par la Banque centrale européenne comme nous verrons les limites des initiatives les plus récentes du président de la Banque centrale européenne, M. Draghi. 

Je suis très heureux d’accueillir aujourd’hui le Professeur Nölling. Professeur éminent à l’Université de Hambourg, membre du Parti social-démocrate, il fut l’un des responsables de la Bundesbank. Il nous donnera un point de vue original qu’il maintient avec fermeté depuis vingt ans. Nous partageons ce point de vue sur beaucoup de points, en particulier sur le diagnostic fondamental : la monnaie unique, dès le départ, était non seulement un pari risqué mais probablement un pari perdu. 

Je voudrais rappeler une position de fond qui réunit un certain nombre d’esprits, en tout cas à la Fondation Res Publica : le vice de l’euro est dans l’euro lui-même, c’est un vice originel, un « péché originel » : l’euro rassemble sous le même toit des économies de structures extrêmement différentes, de niveau de développement inégal, dont les langues, les cultures, les repères culturels, les options politiques diffèrent. Mais c’est surtout la différence des structures économiques qui fait qu’une monnaie unique s’appliquant à dix-sept pays aboutit presque inévitablement à des effets de polarisation de richesse ou de sous-développement aux extrêmes. 

J’ai pensé un moment que la Banque centrale européenne pourrait garantir non seulement la stabilité monétaire mais la stabilité financière de la zone euro. Les oppositions politiques qui se manifestent, et se manifesteront de manière durable, font que la perspective de la monnaie commune est aujourd’hui la plus réaliste (je ne veux pas déflorer davantage les propos de ceux qui vont intervenir). Je crains malheureusement que nous n’allions de répit en répit, de sommet de la dernière chance en sommet de la dernière chance. Les mesures prises récemment par M. Draghi font encore illusion. M. Draghi a dit que la Banque centrale rachèterait en quantité illimitée un certain nombre de ti
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