Se posant en "candidat du peuple", Nicolas Sarkozy sort par ailleurs sa carte Boutin pour montrer qu'il défend soit-disant la famille, et nourrit les interprétations les plus absurdes sur la réforme du quotient familial proposée par François Hollande.
Quand on y regarde de plus près, ses propositions démentent une nouvelle fois ces postures. Un exemple : la volonté de généraliser le travail dominical, vraie boussole de la rengaine sarkozyenne sur "l'ouverture des magasins le dimanche".
Biensur, face à la résistance des salariés (dimanche 4 mars, encore, une manifestation contre le travail dominical illégal a eu lieu devant une supérette Carrefour city dans le Xe arrondissement), l'UMP avance par petits pas : « dans certaines zones de chalandise engorgées, l’ouverture le dimanche permettrait d’améliorer la fluidité et donc de générer de la consommation. Elle créerait aussi du pouvoir d’achat pour les salariés majorés ce jour-là. »
En réalité, c'est la fuite en avant vers la suppression du repos dominical que veulent le candidat sortant et sa majorité.
Les salariés en seraient les premières victimes : la majoration des salaires le dimanche servirait de prétexte à leur modération par ailleurs. Le temps consacré à la famille, ou aux activités spirituelles, ou encore artistiques, sportives, civiques, leur serait ôté. La société, la famille, la cité, seraient privées de ce temps partagé où l'homme et le citoyen échappent à leur fonction