Sans ce coup de pouce du destin, la France était peut-être partie pour revivre une nouvelle affaire Merah, avec des ingrédients similaires : passeports français, délinquants de droit commun passés avec armes et pognon dans le camp d'Allah, connus des services de police, dont on aurait sous-estimé la détermination... Avec, à la clé, le drame, puisque le groupe en question avait une liste d'associations juives contre lesquelles il voulait tester ses cocottes explosives, mais aussi le nom et l'adresse d'un avocat connu pour sa défense d'Israël.
Traumatisés de ne pas avoir anticipé la conversion de Merah à l'islamisme le plus radical, canal salafiste, police et justice ont décidé de neutraliser les auteurs de l'attentat de Sarcelles avant de connaître la suite de l'histoire, mais le coup de semonce est à nouveau sérieux. L'ampleur de la tâche n'échappe d'ailleurs pas au ministre de l'Intérieur. «Le terreau est large et diffus, beaucoup plus que s'il s'a