Concertation, pédagogie et mâts à 500 m des habitations : tels sont les ingrédients de la réussite du 1 er parc éolien bourguignon.
Jeudi, 11h. Le ciel se couvre. À St-Martin-du-Mont (21), le compteur de production d’un toit de grange recouvert de panneaux photovoltaïques tourne au ralenti. À moins d’un kilomètre, les
éoliennes du parc du pays de St-Seine-l’Abbaye tournent avec vigueur. La production du jour sera bonne journée de production.
Le premier parc éolien de Bourgogne fonctionne depuis mars 2009. Les 25 grandes éoliennes de 2
mégawatts chacune (mâts de 80 m de haut) ont été installées en plusieurs lignes sur le territoire de 4 communes du plateau céréalier austère qui sépare Sombernon de St-Seine. « Il a fallu
8 ans entre les premières sollicitations du promoteur éolien (l’anglais Eole-Res basé en France à Avignon) et le début de la production », se souvient Catherine Louis, présidente de la
communauté de communes du Pays de St-Seine. « Les premières communes contactées, susceptibles d’accueillir des éoliennes, en ont parlé à la communauté du Pays de St-Seine. Nous avons mené le
projet avec un souci de pédagogie, il a été soutenu par les 20 communes du Pays de St-Seine », ajoute-t-elle. Au cours de l’instruction, le Pays de St-Seine a opté pour une transparence
salutaire : des communiqués de presse, trois réunions publiques où promoteur, élus, direction régionale des affaires culturelles (DRAC), association ornithologique etc., ont pu s’exprimer.
« Nous avions aussi invité les opposants pour qu’on ne puisse pas nous reprocher de museler qui que ce soit », raconte C. Louis. « Les photomontages du promoteur (simulations de paysage avec
éoliennes) ont été validés par nos soins, sans quoi, s’il y avait eu covisibilité avec des monuments historiques, la DRAC aurait mis son veto au projet », précise l’élue. Quant aux opposants,
ils ont eu du mal à donner des leçons d’écologie dans un secteur qui cumule les zones Natura 2000, réserve naturelle, charte forestière, sept chaufferies bois. « Leur argument principal était
le bruit », dit Catherine Louis. « Mais une éolienne, ça fait moins de bruit qu’un t
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