Prolonger les quotas, sortir les produits agricoles de l’OMC
J’avais rendu compte des échanges entre Jean-Pierre Chevènement et les agriculteurs le 30 novembre en Mayenne (voir Chevènement très à l'aise avec les agriculteurs à Commer en Mayenne - 30 novembre 2011).
Voici deux articles de presse, suite aux échanges dans la ferme de Hervé et Sylvie Delogé.
Chevènement bat campagne en Mayenne (Ouest-France, Alan Le Bloa, 1er décembre)
(…) Jean-Pierre Chevènement redit qu'il place sa campagne « au contact des forces productives ». Il prône le revenu, pas l'assistanat. « Le seul moyen d'assurer le revenu des producteurs, c'est de contrôler l'offre. Il faut rendre au prix son rôle directeur. » Opposant au traité de Maastricht en 1992, puis au traité constitutionnel européen en 2005, Jean-Pierre Chevènement critique encore et toujours « l'Europe libérale » et sa « monnaie unique » qu'il oppose à une « monnaie commune » à construire. Il défend la « souveraineté populaire », budgétaire et fiscale (…).
« Jean-Pierre Chevènement dans l’intimité d’une ferme » (L’avenir agricole, Frédéric Gérard, 2 décembre)
Mercredi après-midi, Jean-Pierre Chevènement s’est rendu chez Sylvie et Hervé Delogé, à Commer. Des engraisseurs de porcs (intégration) et des éleveurs laitiers engagés dans l’Apli. Il ne faut pas voir là une prise de position du sénateur du Territoire de Belfort : Michel Sorin, le relais du MRC (Mouvement républicain et citoyen) en Mayenne a suivi l’association des producteurs de lait indépendants depuis le début.
« Je suis là pour comprendre »
Le but de cette rencontre ne porte aucun enjeu électoral, assure-t-on : « Je suis venu enrichir ma perception de l’agriculture [au-delà de celle de la FNSEA, indiquera-t-il] pour la répercuter auprès des citoyens », explique ainsi lui-même le candidat à l’élection présidentielle de 2012. Son programme électoral est principalement axé sur la réindustrialisation du pays. Mais « les travailleurs de la terre sont utiles », et l’ancien ministre cherche à comprendre « pourquoi la première agriculture européenne est passée derrière celle de l’Allemagne, voire celle des Pays-Bas ».
Des membres de l’Apli mais aussi de la Coordination rurale et de la Confédération paysanne sont là pour livrer leur analyse : le moins que l’on puisse dire, c’est que Jean-Pierre Chevènement a des arguments qui y font écho. « Il faut se donner plus de temps pour repenser la réforme de la PAC, une politique qui a perdu le sens qu’on lui avait donné autrefois. C’est devenu uniquement une chose très administrative, sans vue générale. On doit mettre en priorité la souveraineté alimentaire. Encadrer l’offre de production. Assurer des prix garantis. Plafonner des aides directes qui doivent avant tout servir l’installation et l’emploi ».
Au-delà de la politique communautaire, « il faut sortir les produits agricoles de l’OMC : les y placer a été une erreur monstrueuse ».
Face à des agriculteurs qui témoignent de résultats comptables tendus, et se privent de vacances, Jean-Pierre Chevènement pointe du doigt des dirigeants politiques « perdus face à la complexité de la mécanique bruxelloise ». Plus largement, le candidat du MRC appelle à ê