Conformément à l’article 35 de la Constitution, lorsque la durée d'une intervention en territoire étranger "excède quatre mois, le gouvernement soumet sa prolongation à l'autorisation du Parlement". La poursuite de l’opération serval au Mali sera donc soumise à l’autorisation de l’Assemblée nationale et du Sénat, lundi 22 avril.
En vue de ce débat et du vote sur l’autorisation de prolongation de l’intervention des forces armées, les sénateurs Jean-Pierre Chevènement (RDSE – Territoire de Belfort) et Gérard Larcher (UMP – Yvelines), co-présidents du groupe d’étude sur le Sahel du Sénat, préconisent d’autoriser la prolongation de l’intervention des forces armées françaises. Dans le rapport "Mali : comment gagner la paix ?", adopté à l’unanimité par la commission des Affaires étrangères , ils formulent dix recommandations.
Les 10 impératifs présentés par les sénateurs pour "gagner la paix" au Mali
"1- Le premier risque aujourd’hui serait l’enlisement du processus politique malien, qui serait un
"scénario catastrophe". Il faut aller aux élections, au moins présidentielles, dans les meilleures conditions possibles, d’ici fin juillet, quitte à "découpler" les législatives. Le deuxième
risque est celui d’une absence de réconciliation qui obèrerait la refondation démocratique du Mali ;
2- Le zèle des autorités maliennes à promouvoir une véritable réconciliation n’est pas totalement avéré,
surtout en période électorale. La lutte contre l’impunité et le dialogue avec le Nord sont pourtant les deux piliers pour refonder le pacte national malien. La commission "Dialogue et
réconciliation" doit commencer à travailler. Il faut dépasser la "tentation du déni" et entamer le dialogue. La question de Kidal et celle du massacre d’Aguelhoc sont deux abcès de fixation qui
doivent recevoir un traitement particulier ;
3- L’Etat malien est à reconstruire : armée, forces de sécurité, justice, et, au Nord, administration. De
cet effort, ce pays n’a pas les moyens sans l’aide de la communauté internationale, il faut en tenir compte pour la conférence du 15 mai ;
4- Les facteurs de fragilité qui ont conduit à l’effondrement du Mali sont partagés par plusieurs États
de la région. La réflexion pour lutter contre les défis de long terme d