Après l’enquête corse, l’impasse
corse. Un avocat, le patron de la chambre de commerce, un chef d’entreprise, le cercle des victimes de règlement de comptes a largement dépassé le cadre (traditionnel) des gangsters. Et
voilà que le ministre de l’Intérieur, Manuel Valls, appelle les citoyens de l’île à briser le silence… Facile à dire, mais exhortation sans doute vouée à
l’échec.
Pour des raisons techniques, d’abord. Pourquoi des gens prendraient-ils le risque de dénoncer «
sous X » quelqu’un alors que l’Etat n’aura pas les moyens de les protéger ensuite ? Le statut de repenti n’est pas inscrit dans le marbre parce que les moyens financiers nécessaires à la
protection des candidats font défaut. Le comble étant que la loi autorise désormais les voyous à garder le silence devant le juge… Pour des raisons sociologiques aussi. « La Corse
est un îlot divisé en villages, rappelle une femme d’affaires bastiaise. Quand quelqu’un fait une bêtise, le clan est solidaire, mais il sait aussi sanctionner.
»
Et si la fameuse « omerta » n’était que le cache-sexe de l’inefficacité des services de
l’Etat ? Certains di