Washington a dépensé en 4 ans entre 520 et 600 millions de dollars au Mali dans le cadre d'un programme antiterroriste, en finançant et formant l'armée malienne considérée jusqu'ici comme la plus à même d'offrir une résistance solide à la menace islamiste, rapporte lundi le New York Times.
Selon le journal, le capitaine Amadou Haya Sanogo, qui a bénéficié de l'aide américaine, a renversé le
président Amadou Toumani Touré sans que les Etats-Unis aient vu venir le coup. Non seulement les autorités maliennes ont perdu le contrôle du nord de leur territoire au profit des groupes
islamistes, mais les unités entraînées par les Américains ont été les premières à faire défection et passer à l'ennemi.
Qui plus est, l'afflux de combattants islamistes dans le nord du pays en provenance de Libye a aggravé
la situation. Revenus armés et aguerris après la révolution libyenne, les islamistes se sont alliés temporairement aux Touaregs du nord pour mettre en déroute l'armée malienne.
Somme toute, la situation au Mali s'est dégradée après la chute du régime de Mouammar Kadhafi en Libye.
L'arrivée des Touaregs, qui bénéficiaient de la protection de l'ancien dirigeant libyen, vers le nord du Mali, a intensifié les tendances séparatistes dans ce pays, entraînant l'apparition, en
avril 2012, de l'Etat autoproclamé d'Azawad qui occupe les deux tiers du territoire malien.
Rianovosti
Note de VJC : "Le désordre créé par les islamistes dans le nord du Mali transforme la région en foyer de terrorisme et de criminalité organisée, met en doute la souveraineté du Mali et la stabilité des pays voisin