Les jeunes comédiens du collège Jean-Moulin de Marcigny n’ont pas eu besoin d’une loi pour s’engager et réussir un travail de mémoire.
La salle était comble vendredi soir, à Melay, lors de la présentation de la pièce C’est Jean Moulin qui a gagné de Jean- Paul Alègre. Émotion et respect du public devant la performance des élèves qui se sont glissés dans la peau de personnages qui leur a paru sans doute bien grande : André Malraux, Klaus Barbie, Daniel Cordier, Léo Lagrange et les autres. Le personnage de Jean Moulin a été interprété par trois élèves. Le défi de ce texte, très dense, a été admirablement bien relevé. C’est aussi grâce au travail et la complicité entre Marie-Claude Testi, principale du collège et les professeurs Christine Flamant et Marc Plateau.
Les costumes et les décors des années 40 sont restés sobres mais savamment étudiés, la musique bien adaptée. Les personnages mis en scène sont devenus vivants au point de n’être plus dans un devoir de mémoire mais dans la mémoire vivante. On y a vu Jean Moulin avec ses parents et les prémices de sa pensée. Mais aussi l’évolution du plus jeune préfet de France, mandaté plus tard par de Gaulle dans le but d’unification de la résistance. Courageux et déterminé lorsqu’il refuse de signer le protocole abominable qui mettait en cause l’armée française. Son départ pour Londres, son arrestation par la gestapo dans la maison de Caluire à Lyon.
Les collégiens se sont emparés du rôle de dépositaire du message q
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