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Entre la fin 1932 et mars 1938, Jean Moulin occupe des postes plus politiques, tour à tour comme chef adjoint du cabinet de Pierre Cot, sous-secrétaire d’Etat aux Affaires étrangères et chef de cabinet du ministre de l’Air et du ministre du Commerce et de l’Industrie. L’instabilité ministérielle l’oblige à des retours à la sous-préfecture de Châteaulin. Affecté ensuite à l’été 1933 à Thonon, il retrouve avec joie la montagne mais est rappelé au ministère où il est témoin de la violence du combat politique avec la crise du 6 février 1934. Promu secrétaire général à la préfecture de la Somme, il découvre le métier de préfet et le drame qu’engendre le chômage. A partir de là, c’est toute la dimension politique et sociale de l’Etat qu’il défend. La preuve en est donnée lors de son rappel dans le gouvernement de Front populaireauprès de Pierre Cot en juillet 1936. Outre l’Aviation populaire dont il est un fervent partisan, c’est l’aide aux Républicains espagnols qui le mobilise. De leur échec, il tire des enseignements dont il se sert ultérieurement dans la Résistance.