Cette semaine, mes amis de l'Humanité Dimanche (HD) ont publié un passionnant dossier sur la Révolution Française, dans lequel ils m'ont fait l'honneur de publier le petit texte qui suit, en défense de Maximilien Robespierre si souvent attaqué. Hier soir encore, j'ai eu la chance de voir le magnifique feu d'artifice pour la 14 juillet à Paris, qui était accompagné d'une animation rendant hommage à l'histoire de notre devise "Liberté, égalité, fraternité". C'était amusant à entendre. Mais qui dira que c'est Robespierre qui le premier, lors d'un "Discours sur l'organisation des gardes nationales" rédigé en 1790, formula le premier cette devise ? Peu de gens. Et surtout les mêmes élus parisiens du PS qui me refusent une rue Robespierre devraient s'interroger sur le paradoxe à célébrer une devise mais à couvrir d'injure son auteur. vaste débat qui dure depuis deux siècles. Dans ce bras de fer, j'ai choisi mon camp avec orgueil et m'honore du qualificatif (entre autre) de robespierriste...
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Voici donc ma tribune publiée dans HD :
219 ans après sa mort, il suffit de prononcer le nom d’un homme pour effrayer encore la droite. Qui ? Robespierre. Les trois syllabes de ce nom sonnent toujours à l’oreille des thermidoriens du 21e siècle, comme sonneraient trois coups, frappés avant que le rideau se lève au théâtre, glaçant un public mondain attendant un spectacle terrifiant. Ro-bes-pierre ! Quand l’homme de droite en parle, dans sa bouche tordue, ce nom devient un juron.
La haine de Robespierre est le thermomètre de la sottise de la droite, variant selon les saisons. Quand la température politique monte, elle augmente.Jean-François Copé s’est spécialisé dans cette détestation, ainsi que celle de la Révolution qui, selon lui « a fait beaucoup de mal et a fracturé la société, elle a désappris aux français le goût de l’effort ». Fin 2012, à des militants UMP, il a présenté ainsi la politique de François Hollande : « Le matraquage fiscal qu'il impose au forceps (...) se double d'un processus de stigmatisation systématique des catégories de Français les unes après les autres. Vieille technique de gauche qui rappelle le Robespierre d'autrefois: on décapite d'abord, on discute après ». Consternant. On retrouve aussi ce« Robespierre bash