Parmi les nombreuses cérémonies organisées le vendredi 8 mars 2013 dans le cadre de la Journée
des femmes, l’inauguration à 11 heures, au 3 rue de l’Avenir (Ménilmontant), d’une plaque à la mémoire de Rachel Muller, victime à 33 ans de la rafle du Vel d’Hiv, rappelle que
le 20e arrondissement de la capitale hébergeait le cinquième des 13 152 juifs français et étrangers arrêtés par la police française les 16 et 17 juillet 1942. Soixante-dix
ans après les faits, son fils cadet, le comédien Michel Muller avait livré ses souvenirs à Marianne. (http://www.marianne.net/Michel-Muller-rescape-du-Vel-d-hiv_a220610.html )
Le 16 juillet 1942, Rachel Muller, juive polonaise installée depuis 1930 à Paris avec son
mari Manek, était raflée en même temps que ses quatre enfants. Manek, lui, s’était caché dans le cagibi d’une concierge, croyant que seuls les hommes couraient un risque. Des jours
durant, il tentait de trouver des contacts pour sauver les siens, et finit par soudoyer un personnage influent. Mais il était trop tard : le 7 août 1942, Rachel était déportée à
Auschwitz, quelques heures avant qu’une liste de personnes libérables sur laquelle elle figurait ne soit parvenue au commandant du camp de Pithiviers. Elle n’en reviendra pas. Ses enfants
auront plus de chance : placés dans des institutions catholiques, Henri, Jean, Annette et Michel, alors âgé de 7 ans, garderont longtemps l’espoir de retrouver leur
mère.
« Un symbole de l’absurdité de cette
guerre »
L’inauguration d’une plaque sur la façade de l’immeuble où la famille Muller louait un petit
trois pièces, suscite
beaucoup d’émotion chez Michel Muller : « Je trouve ça extraordinaire. Pas parce que
c’était ma mère, mais parce qu’on rend hommage à une femme qui n’était pas résistante, et même pas française. C’était seulement une victime, et dans un sens, c’est un symbole de
l’absurdité de cette guerre. »
La cérémonie sera précé