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Cercle Jean Moulin ®

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Co-Président d'Honneur Daniel Cordier, Secrétaire Particulier de Jean Moulin, Hubert Faure, membre des 177 du Commando Kieffer, membre d'Honneur Suzanne Escoffier, petite cousine et filleule de Jean Moulin Association Mémorielle Patriotique et Républicaine. cercle.jean.moulin71@sfr.fr 07 81 34 85 48


Toulon › André Monchablon, rescapé des camps et précieux témoin

Publié par cercle Jean Moulin sur 10 Mai 2013, 18:30pm

Catégories : #Mémoire de La Résistance et de la Déportation


André Monchablon, rescapé des camps et précie - 21000055.jpgDéporté à l'âge de 23 ans, en Autriche, André Monchablon intervient, une dizaine de fois par an, dans les collèges et lycées du département. Il veille aussi sur le Mémorial de la déportation, aux Lices.S. B.

Vous avez eu de la chance », lui dit le Dr Cameli, ex-médecin de guerre. « Mon père était jeune, comme vous. Mais il n'a pas survécu ». Le 6 mai 1945, à 14 h 02 : les soldats américains libèrent le camp d'Ebensee, à 100 km de Mauthausen, en Autriche. Parmi les (rares) rescapés, encore vivants, il y a André Monchablon.

Déporté à l'âge de 23 ans.

Convoi n° 156. Matricule : 28353. « J'ai passé 45 jours à la prison de Chalon-sur-Saône, avant d'être transféré à Dijon, puis au camp d'internement de Compiègne, d'où partaient les wagons, avec les Français déportés »,retrace-t-il, assis sous la voûte du Mémorial de la Déportation, aux Lices.

« Ne jamais oublier »

Dix à douze fois par an, ce retraité du spectacle, vivant à Six-Fours, intervient dans les collèges et lycées du Var pour livrer son récit. Raconter « ce qu'était » le régime nazi. La torture, la dureté des camps, les chambres à gaz... « Après la libération de Mathausen, nous avons fait le serment de ne jamais oublier ».Du collège Puget au lycée Dumont d'Urville, André Monchablon dénoue, inlassablement, le fil de sa vie. Celle d'un gamin, né à Nancy. Qui gagna ses premiers francs dans un atelier de confiserie. Avant d'en claquer la porte - « le patron me payait 40 francs par semaine, et n'a pas voulu m'augmenter » - et de s'engager dans l'armée. Il a 18 ans et fait son service au Mont-Valérien, en région parisienne. « En 1939, j'étais caporal dans la 3earmée. J'ai participé, en 1940, à la bataille des Ardennes, avant d'être placé sous les ordres du général Delestrain - fondateur de l'Organisation de résistance de l'armée -, à Bourg-en-Bresse ».

« J'y pense presque toutes les nuits »

En 1943, la chance lui sourit. André décroche 50 000 francs, à la loterie. « C'était inouï », confie-t-il. Le 28 février 1943, sa famille l'attend à Nancy, en tenue de noce. « Je devais me marier à 11 heures, avec une jeune fille que j'avais connue, à l'âge de 16 ans. Mais à Châlon, les Allemands ne m'ont pas laissé passer... Le 28, à 22 h, j'ai donc traversé, en barque, la ligne de démarcation, avec 200 000 francs en liquide ! Les officiers ont attendu que j'arrive à la gare pour m'arrêter. Quand ils ont vu la valise, pleine d'argent, ils ont tout de suite cru que j'allais ravitailler le maquis de Lorraine », en rigole-t-il, 70 ans plus tard.

Envoyé dans l'enfer de Mathaus

http://www.varmatin.com/toulon/andre-monchablon-rescape-des-camps-et-precieux-temoin.1227797.html

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