La lettre, signée d'une «Interaction des forces de l'ordre» se termine par les mots: «Nos méthodes sont plus radicales et expéditives que les manifs, vous avez voulu la guerre, vous l'avez». Arrivée lundi matin au Palais Bourbon, elle était adressée à la «présidence de l'Assemblée nationale» et comportait au dos les mots «explosifs, exceptionnellement sans allumeurs».
Expertise
Le courrier va faire l'objet d'une expertise dans le cadre de l'enquête préliminaire conduite par le parquet antiterroriste ouverte fin mars
après l'envoi de courriers de menace déjà signés par ce même groupe «Interaction des forces de l'ordre» (IFO) qui visaient le juge bordelais Jean-Michel Gentil et plusieurs journalistes, a-t-on
appris de source judiciaire.
Immédiatement dépêchés sur place, des experts du laboratoire de la préfecture de police ont confirmé qu'elle contenait bien de la poudre de balle, selon l'entourage de Claude Bartolone.
«Souffrir physiquement»
«Citoyen Bartolone, par ce courrier vous êtes mis en demeure de surseoir au vote définitif de la loi sur le mariage pour tous», commence la
lettre d'une page tapée à l'ordinateur, selon la même source. «Le mariage pour tous équivaut à la suppression totale du mariage. Au cas où vous passeriez outre cet ultimatum, votre famille
politique aura à en souffrir physiquement» poursuit la missive, avant un long réquisitoire contre le projet de loi ouvrant le mariage et l'adoption aux couples de même sexe: «Le temps présent
où vous estimez illégales les manifestations dès l'instant où elles sont hostiles à votre