Les cendres du général Bigeard seront transférées mardi au mémorial des Guerres d'Indochine à Fréjus, lors d'une cérémonie d'hommage qui mettra fin à plus de deux ans de bataille depuis son décès, le 18 juin 2010. Un hommage en présence de l'ancien président Valery Giscard d'Estaing et du ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, qui aura été contesté jusqu'au bout par des élus et militants de gauche, opposés à tout hommage officiel au baroudeur des guerres coloniales.
Plus de deux ans après sa mort, Marcel Bigeard, général, devenu député, secrétaire d'Etat à la Défense, suscite toujours l'admiration à droite et dans les milieux militaires, et toujours autant l'hostilité d'une partie de la gauche.
Ancien résistant, commandant des parachutistes coloniaux, le nom de Bigeard reste attaché à deux épisodes tragiques de l'histoire, la chute de Dien Bîen Phu, qui sonna le glas de la présence française en Indochine, puis la guerre d'Algérie. Des années plus tard, il avait justifié l'usage de la torture en Algérie comme «un mal nécessaire», tout en affirmant ne l'avoir jamais pratiquée lui-même.
Avant de mourir, chez lui
à Toul (Meurthe-et-Moselle), à l'âge de 94 ans, Marcel Bigeard avait souhaité que ses cendres soient dispersées au
dessus de Dien Bîen Phu. Mais ses dernières volontés s'étaient heurtées au refus des autorités vietnamiennes. L'urne contenant ses cendres
était depuis entreposée au crématorium de Nancy. Nouvel épisode fin 2011 : Le gouvernement annonçait leur transfert à l'Hôtel des Invalides
NDLR : je suis contre ! Sa place était à Dien Bîen Phu comme il l'avait demandé ou aux Invalides voir au Panthéon