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Cercle Jean Moulin ®

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Co-Président d'Honneur Daniel Cordier, Secrétaire Particulier de Jean Moulin, Hubert Faure, membre des 177 du Commando Kieffer, membre d'Honneur Suzanne Escoffier, petite cousine et filleule de Jean Moulin Association Mémorielle Patriotique et Républicaine. cercle.jean.moulin71@sfr.fr 07 81 34 85 48


le Bréviaire des Patriotes : Histoire d’une repentance à trois vitesses Guillaume Enault

Publié par cercle Jean Moulin sur 26 Novembre 2012, 22:50pm

Catégories : #République Patrie Nation France Révolution

esclavage

Dans le lexique médiatico-politique du XXIème siècle, le terme de repentance a indéniablement gagné sa place. Il est surtout employé lorsqu’un pouvoir politique décide de s’excuser de choses qu’il n’a pas commises auprès de gens qui ne les ont pas subies. Cela est censé nous réconcilier avec notre passé, évincer les luttes internes mal digérées, sans doute pour mieux se concentrer sur celles à venir. Henry Rousso avait magistralement traité le cas de l’occupation dans “Le syndrome de Vichy“. Colonisation, esclavage, génocides, répression policière… Longue litanie de péchés que l’on confesse aux curés de l’histoire coupable. “C’est trop facile”, aurait dit Brel. C’est surtout une imposture, à plusieurs niveaux car la repentance peut tenir toutes les prétentions, sauf celle de l’équation avec la vérité historique.

 

Il faut que les citoyens sachent le code noir de Colbert, l’origine de la prospérité de Nantes et de Bordeaux, la Vendée, la milice, la torture. Le problème est que ces coins d’ombre dans le salon de notre histoire nationale semblent couvrir toute la pièce dans les tableaux qu’en donnent les manuels scolaires, au point de ne plus voir les fresques magnifiques qui couvrent les murs. Soyons honnêtes. S’il faut dire, avec Voltaire, à quel prix on mangeait du sucre en Europe au XVIIIème siècle, rappelons qui nous vendait la main d’œuvre. Relisez Chien Blanc, de Romain Gary… Louis XIV, les impôts, les misérables, la guerre. Oui, pour mettre fin à l’encerclement du royaume et en faire la première puissance mondiale. Colbert, l’horrible esclavagiste père de nos ports. Messieurs les bien-pensants, le bonjour de Brest ! Napoléon a fait mourir beaucoup de soldats, de France et d’ailleurs, il a rétabli l’esclavage et a fédéré les États allemands contre lui, avec les conséquences que l’on sait (voyez les “Discours à la nation” de Johann Gottlieb Fichte, et “Les conséquences politiques de la paix” de Jacques Bainville ainsi que son Napoléon). Il a aussi illustré personnellement son adage selon lequel “les hommes de génie sont des météores destinés à brûler pour éclairer leur siècle”. Il tenta de cicatriser la déchirure révolutionnaire en alliant la droite et la gauche (sur ce procédé, je renvois aux magistraux ouvrages de Fabrice Bouthillon, notamment “Nazisme et Révolution“). Il généra, avec Cambacérès, un corpus législatif qui nous gouverne encore. Il écrivit une page des plus sanglantes et glorieuses de notre temps. Il fut pour cela expulsé des salles de classe d’aujourd’hui.

Pétain, Darnand et la division Charlemagne : oui, la France participa à la machine criminelle nazie. Elle fit aussi dérailler des convois, offrit aux alliés les plans du mur de l’Atlantique, subit le supplice de la baignoire et fit battre le cœur de l’escadrille Normandie-Nieme

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