Auteur d'une vingtaine d'ouvrages dont « La Séparation » (PrixRenaudot 1991) et scénariste recherché (l'excellente série « Carlos », d'Olivier Assayas), Dan Franck vient de publier « Les Champs de bataille » (Grasset). Il convoque à nouveau devant la justice des hommes René Hardy, accusé d'avoir livré aux Allemands Jean Moulin en 1943. Dan Franck sera aujourd'hui, à 18 heures, à la librairie Ombres Blanches (50, rue Gambetta), à Toulouse.
Votre roman n'est-il pas un livre engagé, qui n'arrive pas maintenant par hasard ?
C'est un livre politique entre hier et aujourd'hui. J'ai voulu revenir sur cette journée de juin 1943 à Caluire où Jean Moulin a été arrêté dans la triste salle d'attente du Docteur Goujon. Ceux qui contribuèrent à l'arrestation de Jean Moulin, homme de gauche, très engagé avant guerre étaient liés à l'extrême droite. Hardy identifié par la Gestapo s'est rendu à Caluire sur l'ordre de Bénouville.
Le livre porte aussi sur les temps actuels représentés par le juge qui instruit un troisième procès Hardy.
Oui. Il est en deux temps. A travers les propos du juge, sa critique de notre société, j'exprime la détestation que j'ai des propos ambiants. Ce livre est le moyen que j'ai trouvé pour intervenir dans la campagne, pour dire mon dégoût profond de toutes ces stigmatisations que l'on entend défiler. Contrairement à ce qu'on voudrait nous faire croire, droite et gauche ce n'est pas le même combat.. J'ai voulu montrer l'opposition fondamentale qu'il y a entre les deux idéologies.
Vous venez de connaître un beau succès avec le feuilleton politique, « Les ombres de l'ombre » sur France 2 va-t-il y avoir une suite ?
Oui dans le même esprit sans dou
http://www.ladepeche.fr/article/2012/03/27/1316206-la-campagne-de-dan-franck.html