"Les chantiers marins de Saint Nazaire remportent le contrat du plus gros paquebot du monde".
Face à la société STX se trouvaient les Finlandais *, lesquels, dit-on, bien qu'experts en la matière, avaient quelques difficultés pour présenter un montage financier satisfaisant, raison pour laquelle l'armateur américain Royal Caribbean International s'est tourné vers les Français. Ce sera le troisième de la lignée de navires de croisière Oasis of the Seas.
Il n'y a pas que les mensurations du bateau qui sont folles, les chiffres aussi. Cela représente un chantier de 800 millions à 1 milliard d'euros pour un paquebot, et une option d'achat pour un second dans le même ordre d'idée. 2 100 salariés au chomage partiel en emploi direct vont être remis au travail à temps plein. C'est bien le savoir- faire français qui a été reconnu et ce sera un savoir-faire français qui se fera en France pour un chantier qui durera 3 ans et développera jusqu'à 15 000 heures de travail.
La localisation du savoir français et le transfert des technologie et connaissance, en la matière, c'est ce qui fait toute la différence avec les contrat passé en toute opacité par Henri Proglio en Chine "populaire". Le PDG d'EDF est aller négocier en personne des contrats dans le nucléaire avec transferts de compétences et de technologies.
STX France c'est la preuve, puisqu'il en faut une, du savoir-faire français et du "fabriqué en France" dans l'industrie, de sa faisabilité et de son efficience.
Avoir une politique volontariste disait en substance Jean-Pierre Chevènement, alors Ministre de l'Industrie, c'est créer des richesses, de l'emploi et de la croissance; pour son pays, c'est aussi créer et participer aux coopérations nationales en tout domaine.
La France n'a plus à démontrer son savoir-faire. Ce sont par les coopérations nationales que se sont faits les plus grands projets et les plus grandes réussites industrielles et scientifiques: Ariane, EPR, Eurocopter, sans parler des conceptions françaises Concorde et TGV qui pour certaines se sont par la suite exportées dans le monde.
Mais ça c'était avant, avant que l'européisme et les traités ne tuent les nations et leur savoir-faire à petit feu. Mais ça c'était avant, avant qu'un personnel non élu membre d'une commission ait droit de vie et de mort sur les marchés. L'industrie fançaise a du savoir-faire et un avenir, il faut le faire savoir.
Mais une question à l'esprit me vient : la doxa libérale triomphe alors qu'elle démontre ses limites; ne serait-il pas temps de redonner la parole non plus au dieu finances mais au peuple?...
* Lesquels, mauvais perdants, ont annoncé ce soir saisir la commission européenne pour vérifier les conditions d'attribution du marche et si toutes les règles du marché européen ont été respectées.... sans commentaire.