Mais d'abord un simple constat. Terrible. Presque déshonorant. Les mesures que le gouvernement vient d'annoncer (et devant lesquelles la droite, qui les demandait, avait, elle, reculé), l'UMP et le CAC 40 n'étaient pas les seuls à les réclamer. C'est presque l'ensemble du pouvoir médiatique qui relayait ces exigences. Radios, télés, presse écrite : un seul son de cloche, ou presque. Il fallait mettre en œuvre l'ensemble des recommandations du rapport Gallois. S'engager dans le sens tracé par la pétition patronale. Faire entendre un point de vue différent était devenu presque mission impossible.
A part cela, la pensée unique est un mythe. On vient cependant de la voir à l'œuvre. Le gouvernement a cédé. L'essentiel de ce que le CAC 40, le centre-droit et l'UMP, la gauche néolibérale et sociale-démocrate, les éditorialistes, les chroniqueurs, les commentateurs, les saltimbanques, les amuseurs et les journalistes économiques appelaient de leurs vœux, en piétinant d'impatience, a été repris à son compte par le pouvoir. Personnellement, je m'en lamente. Mais eux devraient s'en réjouir.
Au nom d'un minimum de cohérence et d'