http://lhistoireenrafale.blogs.lunion.presse.fr/2013/03/11/12-mars-1943-ralliements-complexes/
L’information que le général de Gaulle communique le 12 mars 1943 au représentant de la France
combattante à Washington, Adrien Tixier, est très pertinente. Elle illustre une communication sans tabou et atteste les difficultés nées de certains ralliements pourtant
légitimes.
Des marins d’Afrique du Nord qui se trouvent alors aux Etats-Unis déclarent souhaiter rejoindre la
France combattante. Leur démarche est légitime aussi le Général écrit à l’amiral Stark pour clarifier la position des gaullistes sur cette situation précise: “Nous distinguons le cas des
équipages des navires de guerre venus se faire réparer aux Etats-Unis et le cas des équipages des navires de la marine de guerre et de la marine de commerce qu sont venus chercher aux
Etats-Unis des armes ou du ravitaillement pour l’Afrique du Nord”.
De Gaulle reconnaît que dans le premier cas de figure ce sont des marins dont les bâtiments sont
immobilisés pour longtemps. Il indique: ” Si ces marins s’engagent chez nous, nous les acceptons naturellement pour des raisons de morale élémentaire et d’intérêt national. En les engageant,
nous favorisons l’effort de guerre français car il serait dangereux de laisser sur les navires des marins qui, en grand nombre, ne reconnaissent plus l’autorité de certains officiers”. De
Gaulle explique encore qu’il est convancu que les équipages des navires de ravitaillement sont nécessaires pour accélérer les livraisons dont l’Afrique du Nord a besoin pour continuer les
combats.
Il est prêt à ordonner à ces marins de rejoindre leurs ports de départ qu’il s’agisse d’Alger, de
Casablanca, d’Oran, de Dakar etc. La simple chose et elle est importante est que le Général tient à l’engagement des Alliés pour qu’ils laissent ces hommes rejoindre la Grande-Bretagne et
servir les Forces navales françaises libres dans les meilleurs délais.
Pour s’assurer du strict respect de la parole donnée, de Gaulle ajoute: “Ces marins seront accompagnés
à partir des Etats-Unis par un officier désigné par nous qui veillera sur leur sort et sur leurs destinations et en rend