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Cercle Jean Moulin ®

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Co-Président d'Honneur Daniel Cordier, Secrétaire Particulier de Jean Moulin, Hubert Faure, membre des 177 du Commando Kieffer, membre d'Honneur Suzanne Escoffier, petite cousine et filleule de Jean Moulin Association Mémorielle Patriotique et Républicaine. cercle.jean.moulin71@sfr.fr 07 81 34 85 48


Hommage a Hubert FAURE, 177 des Commando Kieffer, président d'honneur du Cercle Jean Moulin

Publié par via le Cercle Jean Moulin sur 17 Avril 2024, 05:41am

Catégories : #Hubert Faure, #Commandant Kieffer, #in memoriam, #Cercle Jean Moulin

Hommage a Hubert FAURE, 177 des Commando Kieffer, président d'honneur du Cercle Jean Moulin
Hommage a Hubert FAURE, 177 des Commando Kieffer, président d'honneur du Cercle Jean Moulin
Hommage a Hubert FAURE, 177 des Commando Kieffer, président d'honneur du Cercle Jean Moulin
Hommage a Hubert FAURE, 177 des Commando Kieffer, président d'honneur du Cercle Jean Moulin

🇫🇷 Hommage à Hubert Faure, héros de la France Libre, membre du célèbre commando Kieffer, décédé le 17 avril 2021 à 106 ans.

Fait prisonnier en juin 1940, il s’évade et décide de rejoindre les Forces Françaises Libres en Angleterre.

Le long périple qu'il entreprend le mène en Espagne où il est fait prisonnier. Il s'échappe à nouveau et parvient à rejoindre l'Angleterre en juin 1943, date à laquelle il s'engage dans les commandos français.

Le 6 juin 1944, il débarque avec ses hommes sur Sword beach.

Malgré les tirs nourris et une blessure sérieuse, Hubert Faure mène ses hommes. Ils parviennent à neutraliser le Casino et à progresser vers Bénouville, le pont Pegasus et enfin Amfreville, où ils tiennent bon durant de  longues semaines.

Blessé par un éclat d'obus en juillet 1944, il retourne en Normandie en août 1944 et retrouve son unité au front aux Pays-Bas.
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17 avril 2021 : Décès à 106 ans d’Hubert Faure, dernier officier survivant du commando Kieffer.

Hubert Émile Faure, né le  à Saint-Astier (Dordogne) et mort le  à Paris, est un militaire français membre des commandos Kieffer, qui a combattu lors la Seconde Guerre mondiale.

Il participe à la bataille de France au cours de laquelle il est engagé à la bataille de Montcornet puis brièvement fait prisonnier en . En , ayant eu vent du débarquement allié en Afrique du Nord, il quitte la France pour rejoindre les Forces françaises libres. Il est arrêté en Espagne franquiste et emprisonné plusieurs mois à Bilbao d’où il s’évade avant d’être à nouveau arrêté au Portugal. Là, un représentant de la France libre lui permet de s’envoler pour Londres où il parvient au milieu de l’année 1943.

Fait prisonnier en , il parvient cependant à s’échapper et à rejoindre les forces françaises lorsque l’Armistice est signé. Lorsque les Alliés déclenchent l’opération Torch en Afrique du Nord le , Hubert Faure décide de rejoindre les Forces Françaises Libres en Angleterre : c’est le début d’un long périple qui, à l’instar de son futur camarade Maurice Chauvet, le mène vers l’Espagne pour y être fait prisonnier. Arrêté par les franquistes, ceux-ci l’internent dans un camp près de Bilbao. Malgré tout, il parvient à s’échapper en  avec un camarade rapidement repris. Seul, il traverse l’Espagne et rallie le Portugal où il est à nouveau arrêté et emprisonné. Pris en charge par un représentant de la France Libre, il est rapidement relâché puis parvient à s’envoler vers l’Angleterre. En , un an avant le débarquement, il se porte volontaire pour rejoindre les commandos français encadrés par le lieutenant de vaisseau Philippe Kieffer. Fort d’une excellente condition physique, d’un moral d’acier et de son expérience militaire, il est immédiatement remarqué par l’encadrement du stage commando à Achnacarry en Écosse. Avec le grade de Warrant Officer et son béret vert sur la tête, il est promu Maître-principal de la Marine nationale (équivalent d’adjudant-chef dans l’armée de Terre française) et commande une section au sein de la Troop 1.

Pendant la préparation du débarquement, les Français découvrent les cartes muettes et les maquettes des plages à prendre d’assaut. Avec ses hommes, Hubert Faure reconnaît rapidement la Normandie : « Nous, nous l’avons su immédiatement. Sur la table à manger, il y avait tout un tas de photos aériennes des plages normandes et des cartes. Mais il nous était interdit d’en parler à qui que ce soit ». Il se souvient des paroles du commandant Kieffer avant d’embarquer pour traverser la Manche : « Le commandant nous a dit qu’il y aurait beaucoup de pertes. Ceux qui ne voulaient pas y aller pouvaient partir, il ne leur en voudrait pas. Mais personne ne s’est dégonflé. À cet âge-là, nous n’avons pas peur de mourir. C’était une fierté pour nous de participer à la libération de notre pays ».

Le , il débarque avec ses hommes devant la commune de Colleville-sur-Orne (aujourd’hui Colleville-Montgomery) sous des tirs nourris, étant même soufflé par l’explosion d’obus allemands qui lui décollent la plèvre et lui font cracher du sang. Il reçoit même la communion de l’abbé René de Naurois, l’aumônier catholique du commando, juste après le débarquement. Moins de deux heures après le début de l’assaut, il devient le seul cadre de la Troop 1 encore valide, les autres ayant été blessés au feu : à compter de 8h15, la Troop 1 se dirige vers le complexe défensif du Casino, un redoutable ensemble de bunkers et de positions d’artillerie que les Français doivent prendre d’assaut. Mais Faure et ses hommes sont ralentis dans leur progression par les obstacles installés par les Allemands. Malgré les quatre tirs de PIAT, la défense allemande tient bon. Pendant que Kieffer part dérouter un blindé britannique pour appuyer les commandos français, c’est Hubert Faure qui commande les forces en présence et dirige les tirs de destruction. Une fois le Casino neutralisé, il se dirige successivement vers Bénouville, le pont Pegasus et enfin Amfreville, où les commandos tiennent bon face à des multiples incursions allemandes pendant de longues semaines.

Le , il est touché par un éclat d’obus, sa blessure s’infecte et il est rapatrié vers l’Angleterre, comme bon nombre de ses frères d’armes. Hubert Faure est toutefois réengagé à compter du  en Normandie, il est alors Enseigne de vaisseau.

À la veille du débarquement de Flessingue, il est sérieusement blessé à la colonne vertébrale lors d’un accident avec sa Jeep, celle-ci ayant percuté un char. Il effectue une rapide convalescence à Rouen puis chez lui en Dordogne, et retrouve son unité au front, dans les Pays-Bas, à l’occasion de l’assaut de l’île de Schouwen. Mais son état ne s’améliore pas et il doit mettre un terme à sa carrière militaire à la fin de la guerre en Europe.

Hubert Faure quitte l’armée après la capitulation allemande. Il ne fait donc pas partie des officiers qui forment les commandos post-1er BFMC comme le souhaitait l’Amiral d’Argenlieu. Après la guerre, il reprend ses études, et devient ingénieur des travaux publics, en Afrique notamment.

Le , Hubert Faure est élevé au grade de Commandeur de la Légion d’Honneur, et la cravate lui est remise par l’amiral Philippe de Gaulle : « Je voulais que l’insigne me soit remis par quelqu’un de la France libre. L’amiral, c’est une merveille de gentillesse. Il est mon voisin, et mon ami en même temps depuis trente années. », confiait alors l’heureux récipiendaire. Il a depuis été élevé à la dignité de Grand officier de la Légion d’honneur, puis de Grand-croix de la Légion d’honneur.

Crédit photo : DR.
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