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Chères amies,
Chers amis,
Il faut lire ce diamant de littérature qu’est Armen de Jean-Pierre Abraham (Le Temps qu’il fait et Petite Bibliothèque Payot). Du grand large, le gardien de phare voit ou plutôt tente de deviner l’île de Sein, quand les éléments se déchaînent, et on comprend pourquoi « le silence séculaire de l’acharnement » a conduit ces 128 îliens âgés de 14 à 54 ans, à tout quitter le 24 juin 1940 pour le combat et l’honneur de la France. Cette épopée, par-delà les décennies, nous émeut aux larmes, et nous lirons la gorge nouée les belles pages de Catherine Horel et du général Simon, vers qui vont notre respect et notre admiration.
Quelques mois plus tard, d’autres valeureux, Félix Éboué, Leclerc et une poignée d’hommes déterminés, rallieront l’Afrique Équatoriale Française à la France Libre. Nous avions remémoré cet acte fondateur de la France républicaine restaurée en octobre 2020 à Brazzaville, à l’initiative du Président du Congo Sassou Nguesso, en présence de sept chefs d’État et de gouvernement. Lors de sa récente visite au Congo, le Président de la République a souhaité avec son homologue qu’un ambitieux projet de parcours gaullien dans la capitale de la France Libre que fut Brazzaville, voie le jour. Nous avons eu l’honneur de recevoir Son Excellence Anatole Collinet Makosso et plusieurs de ses ministres à la Fondation, avec le vice-président Jean-Marie Dedeyan, pour lancer ce beau projet, avec le ministère des Affaires étrangères et l’Agence française de Développement. La Fondation confirme ainsi le rôle important qu’elle joue aux côtés de la diplomatie française pour faire résonner la voix de la France, comme nous le faisons également au Liban, et tout récemment en Algérie.
Nous poursuivons notre hommage à Jean Moulin, comme nous l’avons fait aux côtés du Président de la République, lors de la cérémonie du 24 mai dernier pour commémorer la réunion du Conseil National de la Résistance qu’il présida, peu de temps avant d’être arrêté. Bénédicte Vergez-Chaignon, qui vient de publier deux remarquables ouvrages, Christine Levisse-Touzé et Fabrice Grenard nous apprennent beaucoup sur ce héros, qui manquera tellement au général de Gaulle dans la poursuite de la guerre et après la Libération.
N’oublions pas non plus la haute figure du Général Delestraint, chef de l’Armée Secrète, qui a expiré à Dachau à soixante-six ans, dans les bras d’Edmond Michelet, dix-huit jours avant la victoire. La récente biographie de Jean Bourcart (Perrin), sur laquelle nous reviendrons, est l’occasion de de nous remémorer ce parcours exceptionnel au service de la France.
Comme chaque année, je vous propose de nous retrouver à Colombey les 17 et 18 juin prochain, avec l’amour de la France chevillé au cœur.
Bonne lecture !
Hervé Gaymard
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