S’il est un homme de nature à symboliser le fanatisme et la perdition, c’est bien Adolf Hitler. Non content de porter un coup significatif à la démocratie allemande en instaurant une dictature totalitaire, il tissa fil par fil un régime fasciste et impérialiste caractérisé par l’antisémitisme, l’anticommunisme et l’« hygiène raciale ». Laurence Lees y porte un regard clinique dans Adolf Hitler, la séduction du diable.
Sous le joug nazi furent commis des crimes parmi les plus abominables du siècle passé : des exterminations de masse, dont le génocide des Juifs – la Shoah ; le dépeçage barbare de la Pologne, purgée et morcelée dans l’horreur la plus absolue ; de vastes programmes d’euthanasie destinés aux handicapés physiques et mentaux ; un Lebensraum prophétique et obsessionnel au nom duquel furent sacrifiés quelque vingt millions d’officiers et civils soviétiques, voire davantage encore. Comment l’Allemagne a-t-elle pu sombrer corps et âme dans un national-socialisme ethnocentrique et sanguinaire ? Comment un individu de la trempe d’Hitler, d’apparence lâche et d’envergure modeste, de surcroît inapte aux relations sociales et affectives, a-t-il pu engager une grande nation civilisée d’Europe occidentale dans un nouveau conflit mondial ? Par quels moyens ce même homme a-t-il pu accaparer le pouvoir au point de s’adjuger toutes les fonctions stratégiques de l’État (chancelier, président, Führer, chef du parti unique, ministre de la Guerre) ? Quelles étaient les motivations intimes de ces millions d’Allemands q