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Cercle Jean Moulin ®

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Co-Président d'Honneur Daniel Cordier, Secrétaire Particulier de Jean Moulin, Hubert Faure, membre des 177 du Commando Kieffer, membre d'Honneur Suzanne Escoffier, petite cousine et filleule de Jean Moulin Association Mémorielle Patriotique et Républicaine. cercle.jean.moulin71@sfr.fr 07 81 34 85 48


In mémoriam : André LEMEE ( French SAS), Jean Waitzmann ( French SAS) & Jean Morel (Commando Kieffer)

Publié par via le Cercle Jean Moulin sur 25 Novembre 2019, 20:54pm

Catégories : #Jean Morel, #Commando Kieffer, #Jean Waitzmann, #André LEMEE, #SAS, #libération, #In mémoriam, #débarquement, #D-Day, #Jour-J, #Omaha Beach, #ouistreham

In mémoriam : André LEMEE ( French SAS), Jean Waitzmann ( French SAS) & Jean Morel (Commando Kieffer)
In mémoriam : André LEMEE ( French SAS), Jean Waitzmann ( French SAS) & Jean Morel (Commando Kieffer)
In mémoriam : André LEMEE ( French SAS), Jean Waitzmann ( French SAS) & Jean Morel (Commando Kieffer)

André LEMEE, l’un des derniers SAS à avoir connu le 1er BIA de Camberley, vient de nous quitter et c’est encore un pan de l’histoire des SAS français qui disparait.
Né le 20 février 1921 à Le Blanc Mesnil, André fait ses études à l’école communale de Levroux dans l’Indre puis débute sa formation en tant qu’apprenti menuisier. En 1938, il est ébéniste dans une entreprise de Montluçon mais lorsque la guerre éclate, il devance l’appel et s’engage le 8 décembre 1939 dans l’aviation. Affecté à l’école de pilotage de Brioude en mai 1940, il n’a malheureusement pas le temps de combattre que la France est vaincue.
Dès lors, André n’a qu’une idée en tête ; reprendre le combat auprès des FFL. En décembre 1942, il prend le train à destination de Toulouse puis rejoint Perpignan et Le Pertus. Arrêté par une patrouille allemande, il est remis à des gendarmes français et doit être conduit dans un centre de détention. Finalement, les gendarmes lui enlèvent les menottes et lui disent de filer ! Après plusieurs tentatives, André trouve un contact à Perpignan qui lui indique de rejoindre Saint-Laurent de Cerdan où il est pris en charge par un réseau de passeurs. Arrêté par la Guardia Civil le 7 janvier 1943, André est détenu à la prison de Figueras avant d’être transféré au camp de Miranda de Ebro. Suite à l’intervention du consul canadien, il est finalement placé en résidence surveillée à Madrid et enfin libéré le 27 mai.
A Gibraltar, André embarque avec de nombreux camarades à bord du Santa Rosa le 30 mai. Après quelques jours de mer, les hommes débarquent à Greenock le 4 juin et sont conduits à Camberwell puis à Patriotic School afin de subir l’enquête de l’Intelligence Service. Finalement, André signe son engagement aux FFL à Londres le 26 juin 1943. Engagé dans les FAFL, il se porte volontaire pour suivre une formation d’élève-pilote mais André est pressé d’en découdre et de participer à la libération de la France. Il choisit alors de rejoindre les parachutistes et le 16 septembre, il est affecté à la 2e compagnie du 1er BIA à Camberley. Dès lors, il débute un entraînement très physique et exigeant. Muté le 1er décembre au 3e squadron du 4th SAS, il rejoint la Parachute Training School de Ringway le 28 décembre. André effectue son premier saut de ballon le 4 janvier et est finalement breveté le 10 à son huitième saut. Le détachement rejoint ensuite directement l’unité à Cupar pour poursuivre la mise en condition physique. A Auchinleck, l’entraînement se poursuit à un rythme effréné. Parlant très bien anglais, André apprend alors au mois d’avril qu’il est détaché au 1st SAS qui demande des interprètes pour assurer les liaisons avec la résistance et la population lors des opérations en France.
Dans la nuit du 11 juillet, dans le cadre de la mission HAFT B, le Lt Anderson, André Lemée et Billy Hull (D Squadron / 1st SAS) sont parachutés au nord de Courtomer près de Tellières-le-Plessis. Les SAS doivent effectuer une mission de renseignement sur les unités ennemies dans le secteur, étudier la possibilité de constituer une base et préparer le parachutage d’effectifs plus importants. Les parachutistes tombent à proximité d'une route sur laquelle passe alors un convoi allemand et le stick est dispersé. André Lemée et Bill Hull atterrissent au lieu-dit « le Mesnil Gaucher ». Isolés, ils errent tout en se cachant avant d’être pris en charge par plusieurs familles de Sainte Scolasse pour finalement trouver refuge au moulin de l’Ormois de Coulonges sur Sarthe. André Lemée et son camarade assurent alors l’encadrement d’un groupe de résistants et montent quelques opérations. Ce n’est que le 11 août que le groupe effectue sa jonction avec des éléments américains et rentre en Grande-Bretagne.
André rejoint alors le 4e SAS à Briare puis part au repos en Champagne. Fin décembre, l’unité est envoyée d’urgence dans les Ardennes afin d’effectuer des missions de renseignements pour situer l’ennemi. André est affecté au peloton du S/Lt Varnier et prend part à de nombreuses patrouilles et embuscades. Enfin, au mois d’Avril 1945, il est parachuté en Hollande avec le stick du Lt Michel Leblond à l’ouest de Schoonloo.
Démobilisé en 1945, André Lemée reprend ses activités d’ébéniste jusqu’en 1981.
Il était titulaire de :

- Chevalier de la Légion d’Honneur
- Médaille Militaire
- Croix de guerre 39-45 (3 citations)
- Médaille commémorative Krijg te Land 39-45 des Pays-Bas
- Médaille des Evadés de France
- Médaille Commémorative Bataille de Normandie n° 10681

In mémoriam : André LEMEE ( French SAS), Jean Waitzmann ( French SAS) & Jean Morel (Commando Kieffer)
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In mémoriam : André LEMEE ( French SAS), Jean Waitzmann ( French SAS) & Jean Morel (Commando Kieffer)
In mémoriam : André LEMEE ( French SAS), Jean Waitzmann ( French SAS) & Jean Morel (Commando Kieffer)

Nous avons la tristesse de vous apprendre le décès de Jean Waitzmann survenu ce jour.
Il était encore en pleine forme à Bayonne avec nous à l’occasion de la Saint Michel et l’assemblée générale de notre association.
Moment de grand bonheur pour lui d’être accueilli au sein du régiment héritier, mais aussi de retrouver 75 ans après Achille Muller.
Nos pensées accompagnent sa famille.

(Nous retracerons son parcours dans les SAS dans quelques jours)

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