Jacques Mergui, président de la communauté juive de Poitiers, a souligné la disparition récente de grands noms de l’histoire de France entre Mireille Knoll, Simone Veil et Claude Lanzmann, tous acteurs de la richesse culturelle du pays.

Jacques Mergui, président de la communauté juive de Poitiers, a souligné la disparition récente de grands noms de l’histoire de France entre Mireille Knoll, Simone Veil et Claude Lanzmann, tous acteurs de la richesse culturelle du pays. 
© Photo NR

Représentants des communautés, élus et militaires ont rendu hommage aux victimes des crimes racistes : une résonance particulière avec l’actualité.

 
Ne pas oublier que dans certaines grandes villes de France, être juif comporte encore un risque, insiste ému Jacques Mergui, président de la communauté juive de Poitiers. A la cérémonie en mémoire des victimes des crimes racistes et antisémites de l’État français, il a voulu associer le souvenir de Mireille Knoll, rescapée du « Vél’ d’Hiv’ » et assassinée le 23 mars dernier à Paris. Devant la stèle de l’ancien camp d’internement de la route de Limoges à Poitiers, ils sont une trentaine hier en fin de matinée, accompagnés des élus locaux et des autorités militaires, à joindre leurs pensées pour cette journée commémorative.
“ La France a du mal à recevoir ”Un moment fort où les plaies d’hier côtoient les plaies d’aujourd’hui. « On voit que l’histoire bégaie, décrypte Dorité Nadal de l’Amrid (Association pour la mémoire de la Résistance, de l’internement et de la déportation). La France a du mal à recevoir. » Fille de réfugiés républicains espagnols, elle raconte l’épreuve de la Retirada, l’exil de ces familles qui ont traversé les Pyrénées à pied pour se retrouver dans les « Centres de séjour surveillé », soumises à un dur régime de s