Pierre Sémard, figure syndicale des cheminots, a été arrêté en 1939 à Loches et fusillé par les nazis le 7 mars 1942. Un hommage lui est rendu aujourd’hui.

 
Ce mercredi, soixante-seize ans après sa mort, les communistes du Lochois rendent hommage à un des leurs, Pierre Sémard, grande figure nationale de la Résistance, au niveau du pont de la gare de Loches qui porte son nom. C’est ici, à Loches, qu’il a été arrêté le 20 novembre 1939.
Ce grand leader syndical communiste s’était installé avec sa famille à Loches, réquisitionné comme cheminot, en 1939. La police de Vichy l’a écroué pour ses activités politiques : inculpé pour infraction au décret qui interdit le Parti communiste.
Sa fidélité à ses positions à l’égard de l’URSS lui a valu une condamnation à trois ans de prison. Le prisonnier politique a été alors transféré à Bourges. Il est resté en contact avec la direction clandestine de la Fédération des cheminots, dont il a été le secrétaire général national. Il est parvenu à entretenir une correspondance dense avec sa femme Juliette et sa fille Yvette. Sa femme a été déportée au camp de concentration de Ravensbrück (elle sera rapatriée en juin 1945) ; sa fille, internée à Mérignac (Bordeaux), rejoindra les FTP au printemps 1944.
Le 15 janvier 1942, Pierre