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Cercle Jean Moulin ®

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Co-Président d'Honneur Daniel Cordier, Secrétaire Particulier de Jean Moulin, Hubert Faure, membre des 177 du Commando Kieffer, membre d'Honneur Suzanne Escoffier, petite cousine et filleule de Jean Moulin Association Mémorielle Patriotique et Républicaine. cercle.jean.moulin71@sfr.fr 07 81 34 85 48


Jean Zay et l’esprit de Vichy

Publié par Cercle Jean Moulin sur 1 Juillet 2015, 22:00pm

Catégories : #Vichy, #Pétain, #collaboration

 
Etablir les contre-feux indispensables contre la mise en péril des fondements de notre République
 
Par Jean-Dominique Durand, Professeur émérite des Universités, Adjoint au Maire de Lyon, délégué au Patrimoine, à la Mémoire et aux Anciens combattants
Le 27 mai 2015, les restes de quatre grands résistants ont été transférés au Panthéon : Pierre Brossolette, Geneviève de Gaulle-Anthonioz, Germaine Tillion et Jean Zay. Dès l’annonce officielle de ces choix qui incombent au Président de la République, le 12 février 2014, l’un d’entre eux a fait l’objet d’une opposition virulente dans certains milieux.
Il s’agit de Jean Zay. Des lettres enflammées ont été envoyées au chef de l’État, des articles d’une violence inouïe ont été publiés dans des revues et des journaux, des discours de haine ont été prononcés dans des réunions diverses. Tout ceci est troublant. Pourquoi tant d’hostilité, exprimée avec tant de détermination et de violence ? Certains ont mis en avant un écrit de jeunesse, publié à vingt ans, peu après le drame de la Première Guerre mondiale, où Jean Zay dénonçait le nationalisme incarné par le drapeau tricolore. Il s’agissait en fait d’un poème intitulé Le Drapeau, qui se voulait être un pastiche du belliciste Gustave Hervé.
Dès les années 1930, au moment où Jean Zay, juif, franc-maçon, membre du Parti radical, héritier aussi de l’humanisme protestant, devient un homme politique reconnu, élu député en 1932, puis entre dans les Gouvernements du Front Populaire, une campagne se déchaîne. Très vite, ce jeune ministre – né en 1904 - dynamique et créatif, chargé de l’Éducation Nationale et des Beaux-Arts, multipliant les réformes et créant des perspectives nouvelles, du C.N.R.S. au Festival de Cannes, de la réforme de l’enseignement à l’introduction du sport dans les écoles, concentre sur lui la haine de l’extrême droite. Il est l’un des hommes politiques de la fin de la III° République les plus odieusement attaqués, non pas tant pour sa politique, mais pour ce qu’il est, juif, franc-maçon, de gauche. Sous le gouvernement de Vichy, les coups redoublent contre celui qui fut aussi antimunichois et n’avait cessé de mettre en garde contre le nazisme. Il est arrêté, accusé à tort de désertion devant l’ennemi, condamné à la prison à vie, pour être finalement assassiné par la Milice française le 20 juin 1944.
Inquiétante est cette permanence de la haine qui s’exprime jusqu’à aujourd’hui contre Jean Zay. Une haine irrationnelle qui court encore 70 ans après sa mort. Une haine qui se perpétue depuis l’Affaire Dreyfus, contre les juifs, contre la République, contre la liberté, q
Jean Zay et l’esprit de Vichy
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