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Cercle Jean Moulin ®

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Co-Président d'Honneur Daniel Cordier, Secrétaire Particulier de Jean Moulin, Hubert Faure, membre des 177 du Commando Kieffer, membre d'Honneur Suzanne Escoffier, petite cousine et filleule de Jean Moulin Association Mémorielle Patriotique et Républicaine. cercle.jean.moulin71@sfr.fr 07 81 34 85 48


Le camp de Gurs : 1939-1945 Un aspect méconnu de l'histoire du béarn

Publié par Cercle Jean Moulin sur 22 Avril 2014, 20:19pm

Catégories : #guerre d'espagne, #Gurs, #Mémoire des Républicains Espagnols

Quatrième de couverture :

À la suite de la victoire de Franco sur les républicains espagnols en 1939, de nombreux combattants, avec ceux qui craignaient les représailles franquistes, fuirent vers la France. Le gouvernement d'Édouard Daladier construisit plusieurs camps pour accueillir les réfugiés. Gurs fut le plus important d'entre eux, érigé à proximité de la ville du même nom, dans le département des Basses-Pyrénées (actuelles Pyrénées-Atlantiques), à 84 kilomètres à l'est de l'océan Atlantique et 34 kilomètres au nord de la frontière espagnole.
On choisit pour l'installation du camp une colline allongée, plate à son sommet, argileuse, dont l'utilité pour l'agriculture était pratiquement nulle : terres à maïs et landes à bovins. La construction débuta le 15 mars 1939 et n'était pas achevée à l'arrivée du premier groupe de réfugiés, le 4 avril de la même année.

Le camp s’étendait sur 1400 mètres de long et 200 de large, couvrant une superficie de 28 hectares. Une seule rue le traversait sur sa longueur. De part et d’autre de celle-ci étaient délimitées des parcelles de 200 mètres de long et de 100 de large, appelés îlots, sept d’un côté et six de l’autre. Les parcelles étaient séparées les unes des autres, et de la rue par des murets qui étaient doubles sur la partie extérieure, formant un chemin emprunté par les gardes.

Chaque parcelle contenait 30 baraques, d’un total de 3823. Ce type de baraque avait été inventé par les troupes françaises durant la Première Guerre mondiale ; installées près du front mais abritées de l’intensité des tirs de l’artillerie ennemie, elles étaient destinées à accueillir pour quelques jours les soldats qui arrivaient de l’arrière et qui attendaient leur affectation à la tranchée qu’ils devaient défendre. Elles étaient faites de planches de bois3 recouvertes de toile imperméabilisée et étaient de construction et de taille identiques. Aucune fenêtre ni ouverture d’aération n’avaient été prévues. Elles ne protégeaient pas du froid et très vite la toile imperméable se détériorait, laissant entrer les eaux de pluie. Il n’y avait pas de meubles et il fallait dormir sur des sacs emplis de paille, jetés à même le sol. Durant les périodes d’occupation maximale du camp, chaque baraque accueillit jusqu’à 60 personnes.

La nourriture était rare et de mauvaise qualité ; il n’y avait pas de sanitaires, d’eau courante, ni d’hygiène. Le camp ne disposait pas de drainage. La zone, à cause de la proximité de l’océan atlantique, est souvent arrosée par la pluie, ce qui fait que le terrain argileux, à l’exception des mois d’été, était un bourbier permanent. Les détenus, avec les quelques cailloux qu’ils pouvaient trouver, essayaient tant bien que mal d’empierrer les chemins pour résoudre le problème de la boue. Des arbustes qui avaient été dépouillés de leurs épines avaient été disposés pour faciliter le passage des personnes entre les baraques et les latrines. ....

Le camp de Gurs : 1939-1945 Un aspect méconnu de l'histoire du béarn
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