Le ministre de l'Education nationale, Vincent Peillon, a appelé ce matin sur RTL à ne «pas importer dans
l'école des débats qui doivent avoir lieu dans la société», après avoir été accusé, ce week-end par la droite, de vouloir rallumer la «guerre scolaire» autour du mariage pour tous. «Il y a
un principe qui est assez simple dans notre école, sur des sujets qui intéressent les adultes, c'est la neutralité de l'école, nous ne faisons pas dans l'école de prosélytisme, nous veillons à
respecter toutes les consciences», a-t-il déclaré.
«Dans la rue, nous pouvons manifester nos opinions», a-t-il poursuivi à moins d'une semaine de la
manifestation contre le mariage pour tous le 13 janvier, à l'appel d'un collectif d'associations catholiques. «Je promeus dans ce pays une laïcité ouverte, il n'y aura pas de guerre scolaire»,
a-t-il assuré, précisant que «la neutralité ça vaut pour tout le monde, y compris les établissements publics».
«Une maladresse»
Vendredi, Vincent Peillon avait écrit aux recteurs, leur
demandant «la plus grande vigilance» sur des débats autour du mariage pour les homos dans l'enseignement catholique, qualifiant de «faute» une lettre du directeur de l'enseignement
catholique, Eric de Labarre, aux chefs d'établissement leur indiquant qu'ils pouvaient mettre en place des débats.
«Sa lettre était une maladresse, je crois qu'il a rectifié», a estimé le ministre de l'Education
nationale ce matin sur RTL. Eric de Labarre a