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Cercle Jean Moulin ®

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Co-Président d'Honneur Daniel Cordier, Secrétaire Particulier de Jean Moulin, Hubert Faure, membre des 177 du Commando Kieffer, membre d'Honneur Suzanne Escoffier, petite cousine et filleule de Jean Moulin Association Mémorielle Patriotique et Républicaine. cercle.jean.moulin71@sfr.fr 07 81 34 85 48


L’Etat sommé d’agir face au « choc » PSA

Publié par cercle Jean Moulin sur 17 Juillet 2012, 20:52pm

Catégories : #Divers

Par Rachida El Azzouzi et Mathieu Magnaudeix (Médiapart)

« Laissez-moi parler ou je m’en vais ! » 15 heures, ce jeudi 12 juillet, devant la porte 3 de l’usine PSA d’Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis). Au pied de la tribune improvisée, un homme de petite taille se démène en vain pour se faire entendre, pris au piège au milieu d’une foule de salariés en colère. Encerclé par une nuée de militants CGT, sous une forêt de caméras et de sifflets, il n’arrive pas à placer une phrase. Dès qu’il parle, des voix tonitruantes noient ses propos.

« On a dégagé la droite pour que vous preniez le pouvoir. On a tous voté Hollande. Il nous a promis “le changement, c’est maintenant”, et aujourd’hui, il se met à genoux devant PSA. Il nous a menti. La gauche, en fait, c’est pire que Sarko ! Vous êtes venus nous voir uniquement pour passer à la télé ! » hurle Samir, ce jeune ouvrier dont Mediapart a brossé le portrait.

Gerard_Segura_CGT

 

L’ambiance est extrêmement tendue, le dialogue impossible. De guerre lasse, l’homme finit par tourner les talons. Il s’agit de Gérard Segura, le maire d’Aulnay-sous-Bois, l’un des rares élus PS à s’être déplacés sur le site en ce jeudi noir. Trois autres élus socialistes sont venus manifester leur soutien, sur l’immense parking où s’étaient rassemblés ouvriers, cadres et techniciens : les députés Daniel Goldberg (Seine-Saint-Denis), Jean-Pierre Blazy (Val d’Oise) et Stéphane Troussel, le conseiller général de la Courneuve.

« Le jour du débat télévisé de l’entre deux-tours à la plaine Saint-Denis, Hollande m’a dit, texto : “Si les Français me choisissent, j’interdirai à PSA de fermer l’usine et je vous recevrai”, tonne Ahmed Berrazzel, un des leaders de la CGT.Il n’a rien fait. L’usine ferme et nous n’avons pas été reçus. » « Il a aussi promis des lois pour juillet pour interdire les licenciements. En fait, il s’est foutu de notre gueule », renchérit un de ses collègues.

« Je comprends le ressentiment des salariés, confie Gérard Ségura quelques mètres plus loin, après avoir reçu un coup de fil du président de l’Assemblée nationale Claude Bartolone, patron du conseil général de Seine-Saint-Denis.Ils ont été bernés par PSA et l’ancien gouvernement, qui a planqué dans les tiroirs les plans sociaux durant la campagne électorale. Mais je refuse de céder à la pression de quelques perturbateurs. Je me bats depuis deux ans pour les salariés. Tous les trimestres, les syndicats étaient dans mon bureau. »

À Aulnay, la colère n’est pas près de retomber. Jeudi, les équipes du matin ont appris à 8h30 par leurs chefs d’équipe la mort de l’usine en 2014. Le verdict de la direction venait de tomber en comité central d’entreprise : PSA supprime 8 000 emplois en France, soit 10 % des effectifs français du groupe. Aulnay, l’usine de la C3 qui compte 3 300 salariés et en fait vivre trois fois plus (intérimaires, sous-traitants…), va fermer. « Les quelques personnes qui n’étaient pas encore convaincues ont pris un coup de massue, raconte Philippe Julien, le secrétaire de la CGT. Il y a eu des cris, des larmes. Les chefs nous ont dit : “On vous laisse une heure de pause pour prévenir vos familles”. Mais en fait, personne n’ a repris le travail à 9h30. À la place, un cortège s’est formé dans l’usine pour manifester devant les ateliers. » La direction s’est engagée à payer la journée de grève. Raison invoquée : « choc psychologique »

La direction assure qu’il n’y aura pas de « licenciements secs ». 1 500 des salariés d’Aulnay, promet-elle, seront repris sur les autres sites, 1 500 par d’autres entreprises. Devant l’usine, les salariés sont dubitatifs. « Varin(Philippe Varin, le PDG de PSA – ndlr) a menti à la France et au monde entier, scande Jean-Pierre Mercier, le leader local de la CGT. Oser dire qu’il va envoyer 1 500 salariés d’Aulnay à Poissy alors que là-bas, ils sont en sureffectifs, c’est un menso

http://www.gaullisme.fr/2012/07/14/choc-psa/

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