Nadia Lavoignat Photo Gilles Dufour
Emmanuelle Bouland
Professeure certifiée de Sciences physiques au lycée Ozanam à Mâcon, Nadia Lavoignat, 40 ans s’est présentée au concours de l’Agrégation interne afin d’améliorer sa formation. Le jeudi 26 janvier, elle se rend en train de Mâcon à Dijon pour rejoindre le collège qui sert de centre d’examen pour deux jours d’épreuves. C’est là que le cauchemar commence. Le président Sarkozy est en visite officielle à Dijon. Lorsqu’elle arrive à la gare de Dijon à 8 h 19, elle disposait encore d’une heure pour arriver tranquillement devant les grilles de l’établissement scolaire. Elle n’a pas souhaité s’y rendre la veille, ses frais d’hôtel n’étant pas remboursés. Elle avait consulté les horaires et perturbations possibles en ligne la veille dur Divia.fr, le site du réseau urbain Dijonnais où aucuncontretemps n’était programmé. «Au moment de prendre le bus pour Chenôve, ce dernier était bloqué à l’arrêt (en panne) et à ma grande stupéfaction et à celle des usagers présents, les suivants furent arrêtés pour vous permettre de circuler librement et en toute sécurité dans le centre ville. J’ai donc immédiatement appelé le collège Le Chapitre vers 8 h 30 pour les prévenir de mon infortune et de mon probable retard. Puis je suis retournée en tout hâte à la gare prendre un taxi. Une file de plus de vingt personnes devant moi attendait également l’arrivée d’un chauffeur. Les taxis arrivaient au compte goutte. Bien entendu personne n’a voulu partager ou cèder sa place quand bien même le les avais informés de mon élimination au concours en cas de retard. Pendant mon attente, trois voitures officielles sont venues chercher en grande pompe (chauffeurs en gants blancs et motards) des responsables du gouvernement sortant de la gare. Les responsables n’étaient pas plus de deux par voiture et n’ont bien entendu pas eu le désagrément d’attendre un moyen de transport. A 9 h 30, j’ai enfin pris un taxi que