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Cercle Jean Moulin ®

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Co-Président d'Honneur Daniel Cordier, Secrétaire Particulier de Jean Moulin, Hubert Faure, membre des 177 du Commando Kieffer, membre d'Honneur Suzanne Escoffier, petite cousine et filleule de Jean Moulin Association Mémorielle Patriotique et Républicaine. cercle.jean.moulin71@sfr.fr 07 81 34 85 48


Présidentielle 2012 : "Les paradoxes d’une élection" - Marcel GAUCHET et Roland HUREAUX - Revue Le Débat -octobre 2012

Publié par cercle Jean Moulin sur 4 Octobre 2012, 22:09pm

Catégories : #blog ami et-ou républicain et patriote


 

Marcel Gauchet, Roland Hureaux :

un échange sur l’actualité politique française

Publié dans la revue Le Débat, septembre-octobre 2012

***

Le Débat. – Il nous faut partir de l’événement majeur de l’année: l’élection présidentielle qui a vu la défaite de Nicolas Sarkozy dont on a beau­coup parlé mais qui n’a pas été analysée en profondeur, et la victoire concomitante de Fran­çois Hollande avec son lot d’inconnues.

Roland Hureaux.– Je soulignerai, pour commencer, l’immense paradoxe de cette élec­tion présidentielle dont on n’a pas encore mesuré toutes les conséquences: le fait que l’élection de François Hollande, complétée par celle d’une Assemblée qui lui est largement acquise, qui s’ajoute au contrôle préexistant du Sénat et de la majorité des collectivités locales, est le corollaire non pas d’un glissement de l’opinion vers la gauche, mais d’un glissement de l’opinion vers la droite, ce qui est assez extraordinaire. Ce glis­sement à droite se lit dans les chiffres du premier tour: l’UMP plus le Front national plus Debout la République, Chasse-pêche et d’autres sont passés, de 2007 à 2012, de 45,29 % à 47,12 %; ce n’est pas un immense progrès mais c’est significatif. Le Front national, à lui seul, a gagné 7,5 %. Non seulement il y a un renforcement de la droite mais il y a, en plus, une droitisation de cette droite.

Et puis, aux élections législatives, on a vu ce qui paraissait encore il y a peu impensable: l’élection au suffrage uninominal de deux députés du Front national. Il est vrai que cela est compensé, aux présidentielles, par la hausse du parti socialiste, mais celle-ci s’est faite surtout au détriment de Bayrou qui a perdu plus de la moitié de son électorat.

Bien entendu, ce paradoxe s’explique d’abord par le rejet de la personne de Nicolas Sarkozy. Mais s’il n’y avait eu que cela, le résultat aurait dû être, à en juger par l’état de l’opinion au commencement de la campagne, de l’ordre de 60/40. Or, dans la dernière phase de la campagne, le Président sortant a fait une remontée tout à fait inattendue puisque le résultat final est étonnamment serré: 51,6 % contre 48,4 %. Pourquoi? Non pas pour des motifs économi­ques et sociaux, mais pour des motifs identi­taires. C’est le problème de l’identité et des frontières qui s’est trouvé au cœur de la dernière phase de la campagne: les derniers discours de Sarkozy, inspirés par Henri Guaino et orientés dans ce sens, sont des morceaux d’anthologie. Ce n’est pas la question des impôts qui a suscité l’ultime mobilisation de la droite, ce n’est pas la peur pour les patrimoines que l’on considère généralement comme le mobile principal des votes de droite. C’est principalement, si ce n’est uniquement, l’inquiétude identitaire.

Nous sommes donc dans une situation extrê­mement paradoxale, dont personne ne sait ce qui peut sortir. Ajoutons, pour aller jusqu’au bout de cette anal

http://www.politique-actu.com/dossier/presidentielle-2012-paradoxes-election-debat/546333/

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