C'est au nord du fleuve, dans ce que les militaires français appellent le "fuseau ouest" que les combats se poursuivent avec les katibas (compagnies) d'Al Qaida au Marghreb islamique (AQMI) , autour de la ville de Diabali. Venant de Léré, les djihadistes poussaient vers Ségou, sur le fleuve Niger. Le ministre de la Défense a reconnu que "les terroristes étaient encore très présents" et qu'ils "n'avaient pas renoncé". En face, les forces maliennes sont "très éprouvées", en clair défaites. Le chef d'état-major a ajouté que, dans la région de Diabali, "la brèche était en cours de fermeture" - donc qu'elle n'est pas encore fermée. Sauf coup de théâtre militaire, les forces françaises devraient pouvoir bloquer l'avancée des colonnes djihadistes. Hélicoptères et avions de combat sont engagés actuellement contre elles, et des blindés légers devraient l'être rapidement. Par ailleurs, des forces spéciales du groupement Sabre (notamment 1er RPIMa) participent aux opérations.
Au sud du fleuve Niger, l'offensive (menée par des groupes d'Ansar Dine, essentiellement) a, elle été stoppée. Toutefois, et contrairement à ce qu'affirme les "autorités" maliennes, la ville de Konna n'a pas été reprise et des groupes "terroristes" pourraient encore y être présents. Mais l'essentiel des forces s'est replié entre Douenza et Gao, où elles ont reprises en main par leurs chefs.
Au total, les deux offensives islamistes impliqueraient plus de 200 véhicules et plus de 1200 combattants, assure le ministre de la défense. Il s'agit d'un ennemi bien armé, bien commandé et déterminé.
Par ailleurs, des frappes dans la profondeur ont eu lieu dans le nord, (mais pas à Kidal, comme cela avait été annoncé) pour désorganiser et affaiblir les arrières de l'ennemi en se prenant à sa logistique et son commandement. Toutefois, le niveau des frappes (sur le ligne de front, comme à l'arrière) reste relativement modeste puisqu'on en compte que 50 en 4 jours...
Le dispositif français
Actuellement, 1700 militaires français sont engagés dans l'opération Serval, mais seulement 800 d'entre eux sont au Mali.
Douze avions de combat sont actuellement déployés : six Mirage 2000D et quatre Rafale à N'Djaména (Tchad) et deux Mirage F1CR à Bamako (Mali). Pas moins de cinq avions ravitailleurs C-135 FR sont également engagés - un chiffre considérable, au regard de capacités françaises (14). Cinq avions de transport tactique C-160 Transall et C-130 Hercules, mais certains appartiennent au COS et peuvent remplir des missions de renseignements. Plusieurs Atlantique 2 de la Marine, basés à Dakar, sont engagés dans des missions de recueil de renseignements optiques et d'écoutes.
Côté hélicoptère, il s'agit des appareils du 4ème régiment d'hélicoptères des forces spéciales (RHFS) de l'armée de terre. Au total, environ 10 appareils, dont la moitié d'hélicoptère de combat Gazelle et d'un Tigre. Une Gazelle a été