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Cercle Jean Moulin ®

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Co-Président d'Honneur Daniel Cordier, Secrétaire Particulier de Jean Moulin, Hubert Faure, membre des 177 du Commando Kieffer, membre d'Honneur Suzanne Escoffier, petite cousine et filleule de Jean Moulin Association Mémorielle Patriotique et Républicaine. cercle.jean.moulin71@sfr.fr 07 81 34 85 48


La gauche française face au défi européen

Publié par cercle Jean Moulin sur 6 Décembre 2011, 22:04pm

Catégories : #Divers

Que faire d'une monnaie unique qui «ne marche pas»? Si elle veut remporter l'élection de 2012, la gauche doit refuser l'abandon de la souveraineté budgétaire et fiscale défendu par Angela Merkel et Nicolas Sarkozy, affirme Jean-Pierre Chevènement, président d'honneur du MRC et candidat à la présidence de la République.

 

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puceinvite.jpgL'échec de la monnaie unique, qui a été le vrai projet des élites françaises depuis plus de trente ans (en gros depuis la création du système monétaire européen par Giscard et Schmidt en 1978), est un événement immense. Cet événement va télescoper toute la campagne présidentielle de 2012.

 

Pour la gauche comme pour la droite, ce sera un moment de vérité. On voit déjà Nicolas Sarkozy préparer l'opinion à l'abandon de la souveraineté budgétaire de la France à travers un nouveau traité européen et la constitution d'un «noyau dur», dont la monnaie risque d'être encore plus surévaluée que l'actuelle. Que restera-t-il dans dix ans de notre base productive, condition d'une protection sociale efficace? Et, avec un Etat exsangue, de l'indépendance de notre diplomatie et de notre défense?

 

D'un autre côté, la gauche va rencontrer, elle aussi, son heure de vérité, car ses échecs, depuis 1993, ont largement résulté de la superposition d'un logiciel néolibéral au logiciel européen. Elle ne peut accepter la politique d'Angela Merkel, qui conduit à la récession et à la mise en place d'une Europe post démocratique. Sauf à se couper de l'électorat populaire à six mois d'une élection décisive. Réduire la critique de la politique du gouvernement Merkel à un réflexe de germanophobie relève de la manipulation pure et simple. Ce serait vouloir interdire un débat sur le fond, plus nécessaire que jamais.

 

C'est devenu une évidence: la monnaie unique ne marche pas. Il était absurde de vouloir imposer à dix-sept pays très différents par leurs structures économiques et politiques et par leurs cultures, un mark-bis.

 

La monnaie unique a creusé les écarts de compétitivité en Europe entre un Nord industriel (essentiellement l'Allemagne) à la balance commerciale fortement excédentaire (entre 150 et 200 milliards d'euros par an), et un Sud déficitaire et en voie de désindustrialisation (y compris la France dont le déficit commercial atteindra 75 milliards d'euros en 2011). L'euro est une monnaie surévaluée de 25% qui écrase notre compétitivité. La monnaie unique devait réunir les peuples: elle les divise. L'erreur a été de vouloir construire l'Europe dans l'ignorance des nations, ou plutôt avec l'arrière-pensée que la crise obligerait à faire le «grand saut fédéral». Vue courte des choses: l'Europe n'est pas mûre pour constituer une fédération, d'abord parce qu'elle n'est pas une nation. Ensuite parce que la solidarité européenne (le budget européen ne représente que 1% du PIB de l'Union européenne) est évidemment beaucoup plus faible que la solidarité nationale (quarante points de prélèvements obligatoires en moyenne dans l'Union européenne, plus de cinquante en France). On ne peut pas changer ce

 

http://blogs.mediapart.fr/edition/les-invites-de-mediapart/article/051211/la-gauche-francaise-face-au-defi-europeen

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