Irlande, Grèce, France : l’UE contre-attaque
La crise bien spécifique de la zone euro (qui épargne la plupart des pays qui lui sont
extérieurs) provoque une profonde remise en cause de l’Union Européenne. Pourtant, même si les idées alternatives progressent, elles peinent encore à rassembler une majorité, devant les
offensives répétées de l’UE.
L’UE gagne une bataille
Jeudi, la rétive Irlande était appelée à se prononcer par référendum sur le dernier
traité européen. Tout d’abord, il faut saluer la vitalité de la seule démocratie qui soumet systématiquement ces traités au vote. Et là, surprise, le pays l’a
ratifié par 60% des voixmalgré les limites très fortes posées à la souveraineté du pays, d’habitude très sourcilleux sur le sujet, au point d’avoir rejeté une première fois le traité de
Lisbonne en 2008. L’Irlande avait sans doute trop à perdre et ne voulait pas rejeter une Europe qui lui a tant apporté.
Au sujet de la Grèce, j’avais évoqué il y a quelques jours la possible « victoire de la gauche radicale », n’ayant vu que des
sondages mettant SYRIZA en tête. Mais un commentateur du blog m’a fait remarquer que la situation avait évolué puisque Nouvelle Démocratie serait désormais en tête. Les Grecs sont tiraillés entre leur désir de mettre fin à l’austérité
monstrueuse qu’ils ont accepté et la peur de quitter l’euro. Il y a malheureusement une chance forte que la seconde l’emporte sur la première…
En France, le gouvernement de Jean-Marc Ayrault a reçu une forme d’avertissement de la
Commission Européenne lui intimant de respecter l’objectif de 3% de déficit public pour 2013 et lui pressant d’annoncer des mesures lui permettant d’atteindre cet objectif. Pire, ces technocrates
européens ont appelé à la modération salariale alors que le gouvernement envisage un modeste coup de
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