L'année 2013 sera cruciale pour la Russie et son économie. Aux défis caucasiens et financiers des
jeux olympiques de 2014 s'ajoutent désormais l'entrée de Moscou dans l'OMC et une crise économique qui n'épargne pas le pays, dont les perspectives de croissance ont été revues à la baisse.
En cause, le handicap structurel d'une économie de rente qui ne parvient pas à s'affranchir du cours des hydrocarbures, alors même que la société russe atteint désormais un point de
maturité démocratique qui va de pair avec l'émergence d'une classe moyenne urbaine dont les prétentions salariales grimpent rapidement.
Car ce n'est pas uniquement le déni de démocratie qui a poussé de nombreux Moscovites dans la rue
depuis cet hiver. Les jeunes russes qui ont grandi dans le cocon de la stabilité poutinienne de la dernière décennie arrivent sur le marché du travail avec un sentiment grandissant
d'indignation face aux injustices sociales et aux inégalités salariales, alors que le clientélisme et la corruption gangrènent toujours une large partie des administrations et entreprises
publiques et privées.
Le pouvoir russe l'a bien compris. Celui-ci ne se c