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Cercle Jean Moulin ®

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Co-Président d'Honneur Daniel Cordier, Secrétaire Particulier de Jean Moulin, Hubert Faure, membre des 177 du Commando Kieffer, membre d'Honneur Suzanne Escoffier, petite cousine et filleule de Jean Moulin Association Mémorielle Patriotique et Républicaine. cercle.jean.moulin71@sfr.fr 07 81 34 85 48


Coralie Delaume : Les réformes « sociétales », la gauche et l'égalité

Publié par cercle Jean Moulin sur 18 Décembre 2012, 22:18pm

Catégories : #Divers

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La revendication du droit au « mariage pour tous » doit-elle nécessairement finir comme l’ont prévu les Cassandre de toutes obédiences et se révéler une boite de Pandore propre à légitimer mille autres tocades sociétales ? On peut le craindre, tant sont prompts à donner de la voix, ces jours dernier, les tenants de cette gauche qui ne jure que par l’épanouissement individuel et craint de voir ressurgir le spectre d’octobre 1917 dès qu’on lui parle de collectif et, plus encore, de lutte des classes.
Il a toujours existé une gauche libérale. D’ailleurs, le libéralisme originel était progressiste. La modernité est héritière de ce libéralisme-là, le politique, celui de Montesquieu et de Tocqueville. Celui auquel on doit l’affirmation de l’individu, et qui s’est appliqué, au XVIII° siècle, à rompre la gangue des conformismes, le dicktat des communautés et des ordres, l’oppression des appartenances.
Sans doute la critique actuelle du libéralisme, si légitime et urgente qu’elle soit devenue, omet-elle parfois de rappeler que, plus qu'authentiquement libérale, une partie de la gauche est devenue libertaire. Ce n’est plus par la séparation des pouvoirs qu’elle compte garantir les libertés, c’est par l’abolition même des relations de pouvoir et par l’extension infinie des droits, au nom de l’illusion selon laquelle chacun de nos désirs s’accompagnerait du droit inaliénable à être satisfait. Sans contrepartie, bien sûr, donc sans devoir collatéral.
Au bout du compte, tout est donc question de dosage, et c’est le déploiement ad libitum et sans contrefeux d’une logique libérale devenue mère de toutes les lubies libertaires, qui est destructeur. Car évidemment, la liberté est désirable. Toutefois, sans l’égalité, elle devient un produit de luxe, accessible au petit nombre de ceux qui peuvent se l’offrir. On connait la boutade: « les hommes naissent libres et égaux mais certains sont plus égaux que d’autres ». Donc plus libres, pourrait-on ajouter. Et il faut s’appeler Gérard Depardieu pour bénéficier de l'entière « liberté de circulation » et du droit de s’établir où le bon vouloir nous porte. Comme l’explique Zygmunt Bauman, les pauvres, eux, ne se voient offrir que deux non-libertés : celle de l’errance contrainte ou celle de la sédentarité forcée.
Si l’on a coutume de considérer le libéralisme politique et culturel comme un tropisme « de gauche » et son versant économique comme l’apanage de « la droite », Jean-Claude Michéa a montré la congruence entre les deux. Alors qu’ils ne sont que les deux faces d’une même médaille, le développement du premier a créé les conditions de légitimation et l’environnement intellectuel propice au déploiement du second.
Ainsi, les deux sont si bien intriqués qu’une fraction non négligeable de la gauche a fini par faire sien, comme s’il s’imposait d’évidence, le libéralisme économique. Tel est le cas depuis que fut ouverte la désormais très longue « parenthèse libérale » de 1983. Or, si l’on a espéré un moment la voir se refermer avec François Hollande, qui fit de « l
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