Il ne retournera donc pas en prison. Un verdict plus clément qu'en première instance, car l'accusé a bénéficié d'une défense imparable, inimaginable : celle de ses filles, Isabelle, 31 ans aujourd'hui, et Sylvie, 29 ans (1).
«C'était de l'amour consenti», ont clamé ces deux victimes à contre-emploi. A l'audience, l'aînée s'est dite «amoureuse» de son père avec qui elle a eu un enfant. A leur fils de 10 ans, le«couple» explique que papa est aussi son papy. Le père-amant peut réintégrer son vrai-faux foyer. Fin de l'histoire ?
Après tout, l'inceste en tant que tel n'est pas interdit en France - seul l'est le mariage entre ascendant/descendant ou frère et sœur, et le rapport sexuel imposé. Pourtant, le verdict laisse un goût d'inachevé. Deux ans, c'est donc la peine ferme pour un père qui a infligé des relations sexuelles, deux fois par semaine, à sa cadette. Qui l'a mise enceinte à trois reprises (deux IVG et une fausse couche). Ce sont les confidences de Sylvie, à 19 ans, à une voisine qui ont déclenché l'enquête. L'aînée, pour sa part, dira qu'elle était réticente, avant d'être consentante.
C'est toute l'ambiguïté de la loi qu'illus