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Cercle Jean Moulin ®

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Co-Président d'Honneur Daniel Cordier, Secrétaire Particulier de Jean Moulin, Hubert Faure, membre des 177 du Commando Kieffer, membre d'Honneur Suzanne Escoffier, petite cousine et filleule de Jean Moulin Association Mémorielle Patriotique et Républicaine. cercle.jean.moulin71@sfr.fr 07 81 34 85 48


Comment l'influence des francs-maçons a permis l'abolition de l'esclavage

Publié par cercle Jean Moulin sur 22 Octobre 2012, 22:17pm

Catégories : #Laïcité - Franc-maçonnerie - religions - secte

Si l'ensemble de la communauté maçonnique s'est ralliée en 1848 à l'abolition de l'esclavage, Emmanuel Pierrat et Laurent Kupferman expliquent que c'est à des loges des Antilles que l'on doit l'impulsion d'une telle avancée. Extrait de "Ce que la France doit aux Francs-Maçons" (2/2).
 

Le 21 mai 1981, François Mitterrand célébrait son accession à la présidence de la République par une cérémonie au Panthéon qui devait marquer durablement les esprits. Se détachant d’une foule immense, le nouveau président entrait, seul, dans le temple dédié « aux gloires de la France », pour y fleurir trois tombes, celles de Jean Jaurès, de Jean Moulin et de Victor Schoelcher. La mise en scène, admirée par les uns, décriée par les autres, eut au moins un mérite : remettre en lumière le nom d’un oublié de la République. Car si tout le monde savait qui étaient Jean Jaurès et Jean Moulin, dont les rues éponymes fleurissent dans les moindres communes, les journalistes durent rappeler que la France devait à Victor Schoelcher l’abolition de l’esclavage (en 1848).

Les loges des Antilles

Or, Victor Schoelcher fut de ces francs-maçons militants qui voulaient mettre en adéquation avec la réalité des faits la devise – autant républicaine que maçonnique – « Liberté, Égalité, Fraternité ». Pourtant, si, en 1848, au moment de l’abolition définitive de l’esclavage en terre de France, l’ensemble de la communauté maçonnique s’était rallié, par conviction, à cette mesure humaniste, force – et sagesse – est de reconnaître que, pendant longtemps, la question de l’esclavage ne suscita aucune position officielle des loges – et pour cause : elles étaient traversées de courants pour le moins contradictoires. Le xviiie siècle ne fut pas que le siècle des Lumières : c’est aussi à cette période que la traite des Noirs, destinée à alimenter les colonies en esclaves, connut un développement considérable. C’est également le siècle où la franc-maçonnerie prit son essor. Et pas seulement dans la métropole : la première loge coloniale serait apparue en 1738 en Martinique. D’autres vont rapidement suivre un peu partout : en Guadeloupe – où la première loge, Sainte-Anne, se crée en 1745, dans la ville du même nom –, à l’île Bourbon (La Réunion), à Saint-Domingue (Haïti), etc. Leur succès rapide s’explique facilement, à une époque où le bouillonnement des idées entraîne, en métropole, l’éclosion de clubs, d’académies et de salons de toutes sortes. Comme il n’existe rien de tel dans ces îles lointaines, les loges servent autant de lieux de sociabilité que d’espaces de fraternité, où sont discutées les idées des Lumières. Mais attention : le recrutement sociologique de ces loges n’est guère le reflet des situations locales. Elles ne réunissent que les « grands Blancs » : riches planteurs et négociants, ou militaires gradés venus de la métropole, issus de la grande bourgeoisie ou 

http://www.atlantico.fr/decryptage/comment-influence-francs-macons-permis-abolition-esclavage-emmanuel-pierrat-laurent-kupferman-518700.html

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